Sans la foi, Messiaen n'aurait peut-être rien composé, souligne Benoît XVI

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Centenaire de la naissance du grand musicien

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ROME, Dimanche 12 octobre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI se réjouit qu’à l’occasion du centenaire de la naissance d’Olivier Messiaen (10 décembre 1908-2008) « l’Église veuille rendre hommage » au grand musicien français, car, explique-t-il, « il est important que soit mise en lumière la source d’où jaillissait sa créativité intense : la foi, sans laquelle, a-t-il dit lui-même, il n’aurait peut-être rien composé ».

Pour l’ouverture de l’année Messiaen, l’an dernier, le dimanche 9 décembre 2007, une messe solennelle avec orgue et chœur grégorien avait été présidée en l’église de la Trinité par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

A cette occasion, le cardinal Vingt-Trois a lu le message de Benoît XVI communiqué par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, pour l’Année Messiaen, et en date du 24 novembre 2007.

Le message est publié sur le site de la paroisse de la Sainte-Trinité qui célèbre intensément le centenaire de la naissance du grand compositeur catholique, surtout autour de la date du 10 décembre, dans le cadre des célébrations intitulées « Trinité Messiaen 2008 ».

Benoît XVI dit se réjouir « que soit honorée la mémoire de celui qui est non seulement l’auteur d’une oeuvre exceptionnelle dans le patrimoine artistique et culturel de notre temps, mais aussi un chantre qui a proclamé sa foi à travers ses compositions ».

Il se félicite de l’hommage rendu par l’Eglise à Olivier Messiaen : « A Paris, où il fit sa carrière d’enseignant au Conservatoire national supérieur, et où il a assumé la fonction d’organiste titulaire de l’église de la Sainte-Trinité, en Avignon, où il est né, et dans le diocèse de Grenoble, où il a composé l’essentiel de son oeuvre et où il est inhumé ».

En effet, pour le pape, « il est important que soit mise en lumière la source d’où jaillissait sa créativité intense : la foi, sans laquelle, a-t-il dit, il n’aurait peut-être rien composé ».

Benoît XVI rappelle que « comme humble serviteur du Seigneur et de l’Église », il a tenu, à Paris, « pendant plus de soixante ans », les orgues de la paroisse de la Sainte-Trinité.

Il considérait que cet instrument « apporte à l’Église quelque chose qui est voisin de la lumière et qui la dépasse : la musique de l’Invisible », a souligné Benoît XVI.

Mais sa musique est en quelque sorte théologique : « Ce service, ajoute le pape, fut le creuset même de son inspiration. Par sa profondeur spirituelle et sa richesse théologique, son oeuvre permet d’approcher les grands mystères de la foi catholique à travers le langage musical et met l’auditeur en contact avec les vérités révélées, qu’il a particulièrement voulu méditer dans leurs dimensions joyeuse et glorieuse ».

Benoît XVI souligne aussi la « joie » qui anime ses œuvres : « Il a fait refléter dans sa musique les lumières que sa soif de Dieu avait recueillies pour qu’elles deviennent des « éclairs sur l’au-delà ». Musicien de la joie, il était naturellement disposé à entendre et à restituer la musicalité de la création, qu’il percevait tout particulièrement à travers les couleurs et le chant des oiseaux. Son talent en a fait, pour notre temps, un témoin de l’Amour infini de Dieu ».

Benoît XVI accorde la Bénédiction apostolique « à tous ceux qui, à Paris, à Avignon ou à Grenoble », prennent part aux manifestations en hommage à Olivier Messiaen, ainsi qu’aux proches du musicien et « aux organistes qui poursuivent leur mission au service de la liturgie ».

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ZENIT Staff

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