ROME, Vendredi 29 février 2008 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège dénonce l’enlèvement de l’archevêque irakien Paulos Faraj Rahho comme une « action criminelle », un « acte exécrable » et demande à l’Eglise du monde entier d’intercéder pour l’archevêque et pour cette Eglise souffrante qui est en Irak. Il invite à la réconciliation et à la paix dans le pays.
L’archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, a été enlevé ce vendredi après-midi par un groupe inconnu, rapporte le site d’information de la communauté chaldéenne en Irak, « Ankawa », édité en arabe et en anglais.
L’enlèvement aurait eu lieu vers 17h15, heure locale. Son chauffeur, Faris, et son garde du corps, Rami, auraient été tués immédiatement. Samir, l’autre garde, aurait été sérieusement blessé et conduit à l’hôpital, où il est ensuite décédé.
L’évêque quittait l’église du district d’Al-Noor, à Mossoul, après avoir présidé le Chemin de Croix des vendredis de carême. On reste sans nouvelle de l’évêque et de ses kidnappeurs.
Un communiqué du Vatican condamne cette agression en ces termes : « Le Saint-Père Benoît XVI a été immédiatement informé de l’enlèvement de S.E. Mons. Paulos Faraj Rahho, archevêque de Mossoul des Chaldéens, en Irak, survenu cet après-midi, lors d’un guet-apens, pendant lequel ont été tués deux agents de sécurité et le chauffeur du prélat. Mgr Rahho venait à peine de finir le Chemin de Croix, un rite religieux très cher aux fidèles de l’Irak, qui y participent nombreux. Tout laisse penser que cette action criminelle ait été préméditée ».
Le pape redit sa proximité à l’Eglise qui est en Irak en disant : « Attristé par ce nouvel acte exécrable, qui frappe profondément toute l’Eglise du pays, et en particulier l’Eglise chaldéenne, le pape se sent proche du cardinal patriarche Emmanuel III Delly et de toute la communauté chrétienne éprouvée, ainsi que des familles des victimes ».
« Le Souverain pontife invite l’Eglise universelle à s’unir à sa prière fervente afin que la raison et l’humanité l’emportent chez les auteurs de l’enlèvement, et que Mgr Rahho soit rendu au plus vite au soin de son troupeau. Il renouvelle aussi son vœu que le peuple irakien retrouve le chemin de la réconciliation et de la paix ».
En Irak, les églises et les chrétiens sont menacés, et beaucoup choisissent l’émigration, sous la pression de fondamentalistes. Mais les plus pauvres reviennent, faute de visas, ou ne peuvent pas partir.
Anita S. Bourdin