Consistoire public pour la canonisation de quatre bienheureux

L’Eglise en Italie, Suisse, Inde et Equateur à l’honneur

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ROME, Lundi 25 février 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI tiendra, samedi prochain, 1er mars, à 11 h, un consistoire public pour la canonisation de quatre bienheureux : Gaetano Errico, prêtre italien et fondateur des Missionnaires des Sacrés Cœurs de Jésus et Marie ; Marie-Bernarde Bütler (Verena), vierge, de Suisse, fondatrice de la congrégation des Franciscaines misisonanires de Marie auxiliatrice; Alphonse de l’Immaculée (Anna Muttathupadathu), religieuse indienne du Kerala, de la congrégation des Clarisses du Tiers ordre de saint François ; et Narcisse de Jésus Martillo Moràn, laïque de l’Equateur.

Gaetano Errico

Le bienheureux Gaetano Errico, prêtre napolitain (1791-1860), béatifié en 2002.

Deux prêtres sont ses maîtres à l’école communale. A quatorze ans, il demande à être reçu chez les Capucins : trop jeune ! Chez les Rédemptoristes : trop jeune ! Il entre au séminaire de Naples, ou plutôt, il y étudie : ses parents ne pourraient pas payer sa pension. Chaque jour, il fait huit kilomètres à pied, par tous les temps, pour venir suivre les cours. Déjà, on l’admire : « Voilà saint Gaétan qui passe ! ». Il est ordonné en 1815.

A son tour, il devient maître d’école, un ministère auquel il se dévoue pendant vingt ans, tout en assurant le service pastoral de la paroisse Saints-Côme et Damien : annonce de la parole, ministère de réconciliation, assistance matérielle et spirituelle des malades, des pauvres.

Jamais il ne manque sa retraite annuelle chez les pères rédemptoristes de Pagani, près de Salerne. C’est là que saint Alfonse lui apparaît, en 1818 : Dieu veut qu’il fonde une communauté religieuse et qu’il construise une église en l’honneur de la Vierge des Douleurs, à Secondigliano. L’église est bénie en 1830. Puis il fonde une communauté consacrée aux Cœurs de Jésus et Marie et s’épuise à faire connaître l’amour miséricordieux dans tout le mezzogiorno, jusqu’à son dernier souffle, le 29 octobre 1860.

Marie-Bernarde Bütler

La bienheureuse Marie-Bernarde Bütler (1848 -1924, au siècle, Verena Bütler), religieuse suisse, béatifiée en 1995, fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie Auxiliatrice, longtemps missionnaire en Equateur et en Colombie.

La Suissesse Verena Bütler, originaire de Auw (Aargau) accomplira sa vocation en Amérique latine. Entrée chez religieuses Capucines, elle prit le nom de sœur Marie-Bernarde. En vraie fille de saint François, elle voulut, expliquait Jean-Paul II le jour de sa béatification, « servir Dieu en servant ses frères », persuadée que « la charité est la principale vertu ». Et la source de son apostolat fut toujours la prière et l’Eucharistie, « pilier de sa vie spirituelle » : « celui qui reçoit le Corps du Christ ne saurait mépriser ses frères ». L’Eucharistie lui inspirait aussi l’amour de l’Eglise et de son unité.

En 1880, elle fut élue supérieure de son couvent de Altstätten. Huit ans plus tard, elle partait en mission en Amérique latine, en Equateur d’abord, puis en Colombie, où elle fonda la congrégation des religieuses Franciscaines de Marie Auxiliatrice, dont la vocation est à la fois éducative et caritative. Et elle mourut en mission, le 19 mai 1924 à Carthagène, en Colombie.

Alphonse de l’Immaculée

La bienheureuse Alphonse de l’Immaculée (1910-1946), religieuse indienne du Kerala, béatifiée en 1986 à Kottayam.

C’est à Kudamaloor, au Kerala, Etat du Sud de l’Inde, fortement christianisé, qu’Alphonse Muttathupadathu est née, dans une famille chrétienne. Dès son plus jeune âge, elle désire entrer dans la vie religieuse. Mais sa famille veut lui imposer un mariage. Elle décide alors de faire un geste qui compromet à jamais un mariage : elle se blesse en mettant le pied dans le feu. Elle peut alors entrer chez les Clarisses, où elle reçoit le nom de sœur Alphonse de l’Immaculée Conception. A l’école de saint François, elle apprend à aimer la croix par amour pour le Seigneur crucifié, sûre de prendre part à l’apostolat de l’Eglise par ses souffrances. Et elle est gratifiée de dons surnaturels comme celui de parler le Tamoul qu’elle n’a pas appris et le don de voir l’avenir.

Narcisse de Jésus

La bienheureuse Narcisse de Jésus Martillo y Moran (1832,-1869), laïque équatorienne, béatifiée par Jean-Paul II en 1992.

Originaire de Nobol, en Equateur, elle avait quinze ans, lorsqu’elle apprit à coudre pour aider sa famille. Mais elle demeura orpheline avant d’avoir vingt ans. Pauvre, elle vécut alors dans des greniers ou des cagibis, où elle passait de longues heures en prière. Et elle s’infligeait de sévères pénitences corporelles pour la conversion des pécheurs. L’amour sans partage pour le Christ la poussa à se consacrer à lui comme Tertiaire dominicaine. Des témoins oculaires la voyaient souvent en extase, en intime communion avec Dieu. Et elle s’éteignit à 37 ans.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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