« A notre époque aussi, bien éduquer est possible », déclare Benoît XVI

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Eduquer les nouvelles générations dans les valeurs immortelles de l’Evangile

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ROME, Lundi 25 février 2008 (ZENIT.org) – Eduquer les nouvelles générations dans les valeurs immortelles de l’Evangile : c’est l’exhortation de Benoît XVI à son diocèse de Rome, lors de la rencontre avec des représentants de tous les états de vie, à propos de sa lettre à son diocèse sur l’Education.

L’évêque de Rome avait rendez-vous avec son diocèse samedi dernier, 23 février pour lui remettre solennellement sa « lettre sur la tâche urgente de l’éducation ». Le rassemblement a eu lieu place Saint-Pierre, à 12.00 h. Il a réuni quelque 50.000 personnes : étudiants, enseignants, groupes paroissiaux, et mouvements ecclésiaux, guidés par le cardinal vicaire pour Rome, Camillo Ruini.

Le pape a redit sa préoccupation pour « la grande urgence éducative » qui semble faire reculer les éducateurs au lieu de leur donner de l’élan pour affronter le défi.

En dépit des incertitudes et de l’imposition médiatique de modèles erronés, « à notre époque aussi, bien éduquer est possible ». Et aux jeunes, le pape a demandé d’accueillir le patrimoine du christianisme pour une saine croissance morale, culturelle et spirituelle.

« Eduquer, rappelait Benoît XVI n’a jamais été facile et aujourd’hui, cela semble toujours plus difficile. Et pour cette raison de nombreux parents et enseignants sont tentés de renoncer à leur tâche spécifique, et ne réussissent plus à comprendre quelle est vraiment la mission qui leur est confiée. Trop d’incertitudes et trop de doutes circulent en effet dans notre société et dans notre culture, trop d’images distordues sont véhiculées par les moyens de communication sociale. Il devient difficile dans ces conditions de proposer aux nouvelles générations quelque chose de valide et de certain, des règles de comportement et des objectifs pour lesquels cela vaut la peine de dépenser sa vie ».

Mais si nous sommes ici aujourd’hui, reprenait le pape c’est surtout parce que nous nous sentons soutenus par une grande espérance et par une forte confiance », deux choses qui naissent de la foi dans le Christ et des valeurs de l’Evangile, et qui répondent à l’angoisse de qui – en famille, à l’école, à l’église – fait l’expérience de la complexité de la transmission d’un héritage « de foi et de culture » particulièrement riche dans une ville comme Rome.

Aux parents, le pape a recommandé avant tout de « rester fermes pour toujours » dans leur amour réciproque, parce que cette fidélité nourrit la sérénité des enfants.

« Le bien que vous voulez à vos enfants doit aussi vous donner le style et le courage du vrai éducateur, avec un témoignage cohérent de vie et aussi avec la fermeté nécessaire pour tempérer le caractère des nouvelles générations, en les aidant à distinguer avec clarté le bien du mal, et à se construire à leur tour des règles de vie solides qui les soutiendront dans les épreuves futures. Vous rendrez ainsi vos enfants riches de l’héritage le plus précieux et durable qui consiste dans l’exemple d’une foi vécue au quotidien ».

Aux enseignants, le pape adressait aussi un message d’encouragement, tout en reconnaissant leurs déceptions et les incompréhensions. Il les invitait à ne pas seulement transmettre un savoir.

« Votre tâche, disait l’évêque de Rome, ne peut pas seulement se limiter à fournir des notions et des informations, en laissant de côté la grande question concernant la vérité, surtout cette vérité qui veut être un guide dans la vie. Vous êtes en effet à plein titre des éducateurs : à vous, en étroit accord avec les parents, est confiée l’art noble de la formation de la personne ».

Aux prêtres, aux diacres, aux religieuses et religieux, aux catéchistes, le pape recommandait de « faire toucher du doigt » aux jeunes « l’amitié avec le Christ », en étant des « témoins sincères et courageux de la vérité qui rend libres ».

Le pape s’est aussi adressé aux très nombreux jeunes présents place Saint-Pierre, les invitant à être des acteurs de leur propre éducation : « Vous êtes vous-mêmes appelés à être les artisans de votre croissance morale, culturelle et spirituelle. C’est à vous d’accueillir librement dans votre cœur, dans votre intelligence et dans votre vie ce patrimoine de vérité, de bonté et de beauté qui s’est formé au fil des siècles et dont Jésus Christ est la pierre angulaire. C’est à vous de renouveler et de développer davantage ce patrimoine, en le libérant des nombreux mensonges et des laideurs qui souvent le rendent méconnaissable et provoquent en vous méfiance et déception ».

« Dieu est l’hôte secret de nos cœurs » et il veut notre bien : « nous pouvons nous fier à lui », a conclu le pape.

On s’en souvient, Benoît XVI a publié cette lettre, le 21 janvier dernier (cf. Zenit des 25 et 28 janvier 2008, et 19 février). Il y souligne le défi de l’éducation des enfants et des jeunes. Il a voulu marquer l’importance prioritaire qu’il accorde à cette tâche en la remettant personnellement à des représentants de différents secteurs du diocèse particulièrement engagés, à commencer par les parents.

Il a souhaité que le diocèse réfléchisse à partir de cette lettre, déjà diffusée à un million d’exemplaires, pour pouvoir en mettre en oeuvre les orientations.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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