ROME, Dimanche 17 février 2008 (ZENIT.org) – Les prédications sont souvent trop « moralisantes » et pas assez « théologales », a fait observer le cardinal Vanhoye lors de la retraite qu’il a prêchée cette semaine en présence du pape et de la curie romaine, et qui s’est achevée samedi matin.
L’auteur de la Lettre aux Hébreux affirme l’existence non plus de la distance mais de la confiance entre l’homme et Dieu, gagnée par la mort rédemptrice de Jésus, par son humanité glorifiée. Il invite à « s’approcher » de Dieu avec un cœur pur, à faire par conséquent ce qui était auparavant inconcevable et interdit. L’alliance est donc nouvelle parce que ce que la mort du Christ a produit, n’existait pas auparavant. Par rapport à l’ancien Israélite, rechercher la volonté de Dieu, pour le chrétien, ne peut plus dire se conformer à un code fixé, mais rechercher une création continuelle. Surtout, qui a des responsabilités pastorales doit être conscient de cela. Et cette nouveauté chrétienne étant une source inépuisable, elle doit toujours être annoncée en faisant attention à la greffer sur les trois piliers de la foi de l’espérance et de la charité, plus que sur des discours moralisants.
« Parfois, les prédicateurs chrétiens font trop d’exhortations morales et pas assez d’exhortations théologales, qui sont les plus importantes. L’auteur [de l’Epître aux Hébreux] nomme les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Il aurait pu nommer les vertus morales ou cardinales, mais il ne l’a pas fait, parce que ces vertus n’ont pas de rapport direct avec la Nouvelle Alliance. Les Juifs étaient surtout préoccupés de bien observer les traditions et les commandements. Le Nouveau Testament en revanche n’insiste pas tellement sur la loi à observer, mais il exhorte à avoir la foi, l’espérance et la charité ».
Anita S. Bourdin