ROME, Mercredi 13 février 2008 (ZENIT.org) – La Gloire du Christ, c’est la « gloire de l’Epoux », a expliqué le cardinal Albert Vanhoye qui prêche la retraite de carême au Vatican jusqu’à samedi matin.
La seconde méditation proposée par le cardinal Vanhoye lors de cette quatrième journée de retraite pour le pape et la curie romaine, s’est inspirée du récit des Noces de Cana dans l’Evangile selon Saint Jean (ch. 2) : le cardinal Vanhoye a fait observer que les noces se célèbrent justement pour établir une alliance.
L’Alliance entre Dieu et son Peuple est présentée dans l’Ancien Testament comme des noces. L’idolâtrie au contraire est présentée comme une infidélité, un adultère du peuple d’Israël, comme lors de l’épisode du Veau d’or.
Pourtant, même dans les moments les plus tragiques, le Seigneur ne renonce pas à son projet d’union dans l’amour et promet l’Allaince nouvelle. A Cana, le Christ accomplit le miracle de la transformation de l’eau en vin. Jésus commence ses signes miraculeux et manifeste sa gloire. Mais quelle est la Gloire de Jésus ? C’est justement la gloire de l’Epoux. C’est la gloire de l’amour généreux qui donne le bon vin pour accomplir les noces. Dans la page évangélique, le cardinal Vanhoye fait remarquer l’étonnante figure de Marie. La Mère avait parlé à son Fils des difficultés de l’époux du fait du manque de vin. Jésus répond d’une façon qui manifeste l’évolution de ses relations avec sa mère.
« Un commentaire patristique nous explique, disait le cardinal Vanhoye, que ce n’est plus l’heure de Marie, le temps où la Mère doit guider son Fils dans la vie, mais c’est l’heure de Jésus, l’heure où Jésus doit prendre l’initiative et réaliser le plan de Dieu. Jésus ne doit plus obéir à Marie, il doit prendre en main sa mission de Messie ».
Et Marie, soulignait le prédicateur, devient ainsi « doublement Mère de Jésus », en nous enseignant la vraie docilité envers Lui. Cet évangile nous place devant le choix entre deux attitudes spirituelle opposées : celui de la docilité de Marie, et celui de qui ne veut pas accepter le changement de relation proposé par Jésus. Le cardinal Vanhoye a conclu par l’invitation de saint Paul aux Romains à se transformer par un renouveau de leur mentalité.
Anita S. Bourdin