ROME, Jeudi 7 février 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI a salué par quelques mots et en lui serrant la main, la mère d’Ingrid Betancourt, Yolanda Pulecio, présente à l’audience générale du mercredi en la salle Paul VI du Vatican.
Ingrid Betancourt est depuis 6 ans aux mains de la guérilla des FARC, très exactement depuis 2175 jours, selon le décompte affiché en permanence sur le site de la télévision italienne, RAI 3.
Mme Pulecio a ensuite évoqué cette rencontre avec des journalistes de Colombie.
« Je suis très émue, a-t-elle confié, j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes pendant que j’expliquais au pape qui j’étais et de qui j’étais la mère. Le pape m’a dit : ‘Je prie pour cette jeune femme et je connais bien la situation difficile dans laquelle elle se trouve’ ».
« J’ai dit au pape, a ajouté Mme Pulecio, que j’ai besoin de ses prières aussi pour ma fille et tous les autres otages qui se trouvent en danger permanent à cause des opérations militaires ».
Le pape Benoît XVI a lancé régulièrement des appels en faveurs des otages.
Il l’avait fait en recevant le nouvel ambassadeur de Colombie près le Saint-Siège, le 11 février 2007. Le pape a notamment déploré le « cruel fléau des enlèvements », qui violent si gravement les droits des personnes.
Dans son Message au Corps diplomatique, le 8 janvier 2007, le pape évoquait spécialement la libération des otages retenus en Colombie.
Le cardinal Vingt-Trois avait lui-même dit dans un message pour la libération d’Ingrid Betancourt , à Noël : « J’invite tous les catholiques de France à prier avec ferveur ainsi que le pape Benoît XVI a dit le faire lui-même pour que Dieu fortifie l’espérance de ceux qui sont retenus comme otages et puisse toucher les cœurs de ceux qui les retiennent de force ».
A Rome, Mme Pulecio a également rencontré le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo D’Alema, qui affirme que l’Italie s’emploie à promouvoir « une solution non-violente au drame des enlèvements en Colombie ».
Lors d’une conférence de presse avec le maire de Rome, Walter Veltroni, elle a expliqué, mardi 5 février : « La solution, non seulement pour les otages, mais aussi pour la paix, doit se chercher dans le dialogue ».
Anita S. Bourdin