Bioéthique : Benoît XVI rappelle que l’Eglise doit proposer des orientations

Discours à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi

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ROME, Vendredi 1er février 2008 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a rappelé ce jeudi que l’Eglise a le devoir d’encourager les sciences biomédicales mais aussi de proposer des orientations éthiques et morales sur les questions de bioéthique.

Dans un discours adressé aux participants à l’Assemblée plénière de la Congrégation pour la doctrine de la foi (dont il était le préfet avant d’être élu successeur de Pierre), le pape a invité la Congrégation à suivre les problématiques liées aux nouvelles technologies biomédicales qui suscitent « des attentes et des interrogations dans des secteurs toujours plus vastes de la société ». Le préfet actuel de la Congrégation est le cardinal américain William Levada.

« Le magistère de l’Eglise ne peut certes et ne doit pas intervenir à propos de chaque nouveauté de la science, a précisé le pape, mais il a le devoir de rappeler les grandes valeurs en jeu et de proposer aux fidèles et à tous les hommes de bonne volonté les principes et orientations éthiques et morales concernant les nouvelles questions importantes ».

« Les deux critères fondamentaux pour le discernement moral dans ce domaine, a-t-il poursuivi, sont : a) le respect inconditionnel de l’être humain comme personne, de sa conception à sa mort naturelle, b) le respect de l’originalité de la transmission de la vie humaine à travers les actes propres des conjoints ».

Evoquant les nouvelles questions liées à la congélation des embryons humains, au diagnostic pré-implantatoire, à la recherche sur les cellules souches embryonnaires et aux expériences de clonage humain, le pape a précisé qu’avec la fécondation artificielle en dehors du corps humain « la barrière placée pour sauvegarder la dignité humaine a été forcée ».

« Lorsque des êtres humains, dans l’état le plus faible et sans défense de leur existence, sont sélectionnés, abandonnés, tués ou utilisés comme du pur ‘matériel biologique’, comment ne pas reconnaître que ceux-ci ne sont plus traités comme ‘quelqu’un’ mais comme ‘quelque chose’, et qu’est ainsi remis en question le concept même de la dignité de l’homme ? » s’est interrogé le pape.

« Il est certain que l’Eglise apprécie et encourage les progrès des sciences biomédicales qui ouvrent des perspectives thérapeutiques inconnues jusqu’ici, à travers par exemple l’utilisation des cellules souches somatiques ou à travers les thérapies visant à redonner la fertilité ou à soigner les maladies génétiques ».

Dans le même temps l’Eglise ressent « le devoir d’éclairer les consciences de tous, afin que le progrès scientifique soit vraiment respectueux de tout être humain, dont la dignité de personne doit être reconnue puisque celui-ci est créé à l’image de Dieu », a conclu le pape.

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ZENIT Staff

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