Benoît XVI évoque l’apparition de la Vierge Marie en 1842 à Rome

A l’origine de la congrégation Notre Dame de Sion

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ROME, Dimanche 20 janvier 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI a évoqué, avant l’angélus, l’anniversaire de l’apparition de la Vierge Marie à Rome, en l’église Saint-André delle Fratte, le 20 janvier 1842.

« Que la Mère de Dieu dont on rappelle aujourd’hui l’apparition à Alphonse Ratisbonne, en l’église Sant’Andrea delle Fratte, obtienne du Seigneur pour tous ses disciples l’abondance de l’Esprit saint, de façon à ce qu’ensemble nous puissions atteindre l’unité parfaire, et offrir ainsi le témoignage de foi et de vie dont le monde a un besoin urgent ».

L’église, située à deux pas de la pace d’Espagne, et qui a reçu d’illustres visiteurs comme sainte Thérèse de Lisieux (lors de son voyage à Rome, son père, elle et sa sœur étaient logés dans un hôtel voisin) et saint Maximilien Kolbe, qui y a célébré une première messe, abrite en effet une chapelle ornée d’un tableau représentant la Vierge Marie.

Elle ressemble très fort à représentation de la Médaille « miraculeuse » montrée par la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, en 1830 à Paris.

Cette médaille avait été offerte à Rome par les jeunes filles d’un proche de sa famille, M. Théodore de Bussière, au jeune Alphonse Ratisbonne, juif non pratiquant de Strasbourg, alors fiancé, et en voyage en Italie. M. de Bussière lui avait aussi communiqué sur un papier la prière du « Memorare », mais en lui demandant de bien vouloir la recopier pour lui rendre l’original. Ratisbonne avouera avoir été surpris de la force de cette prière.

M. de Bussière, qui devait faire des démarches pour les funérailles d’un autre ami, l’ambassadeur de France à Rome, le comte de la Ferronnays, qui avait décidé de prier pour le jeune homme, a proposé à Ratisbonne, en visite de congé, de l’accompagner. Au sortir de la sacristie, il a trouvé Ratisbonne à genoux et en larmes. Il réussit à dire : « Oh, Monsieur de La Ferronnays a tant prié pour moi », et puis : « Que Dieu est bon ».

Il fera plus tard ce récit : « J’étais depuis un instant dans l’église lorsque tout d’un coup, je me suis senti saisi d’un trouble inexprimable ; j’ai levé les yeux, tout l’édifice avait disparu à mes regards. Une seule chapelle avait pour ainsi dire concentré la lumière et au milieu de ce rayonnement parut, debout sur l’autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie, telle qu’elle est sur ma médaille ; elle m’a fait signe de la main de m’agenouiller, une force irrésistible m’a poussée vers elle, la Vierge a semblé me dire : c’est bien ! Elle ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris.»

Le 31 janvier, il fut baptisé en l’église du « Gesù », et, lui qui détestait l’Eglise et le clergé, devint prêtre, à l’instar de son frère aîné Théodore, et il fonda, avec celui-ci, la congrégation (masculine et féminine) de Notre-Dame de Sion. Il repose non loin de Jérusalem, à Aïn Karim.

La congrégation de Notre-Dame de Sion est engagée dans le dialogue avec le Judaïsme et promeut l’étude de l’hébreu et la connaissance de la tradition juive. Plusieurs membres ont reçu le titre de « Justes parmi les Nations » de la part du gouvernement d’Israël pour leur engagement pendant la seconde guerre mondiale pour sauver des Juifs.

Des familles ont été cachées notamment chez les religieuses de Rome, sur le Janicule : les femmes sous l’habit religieux, les hommes étant logés dans la serre. Les supérieures de l’époque ont reçu le titre posthume de « Justes ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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