Nouvel évêque d’Islande, Mgr Bürcher s’est déjà mis à l’islandais

Un évêque Suisse au service du diocèse de Reykjavik

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ROME, Mardi 30 octobre 2007 (ZENIT.org) – Mgr Pierre Bürcher, Suisse, est désormais, évêque élu de Reykjavik. Il confie, dans cet entretien, qu’il s’est « déjà mis à l’islandais » et il invite ses nouveaux diocésains : « Faisons route ensemble vers la sainteté ! »

Mgr Bürcher, vous venez d’être nommé par le pape Benoît XVI évêque de Reykjavik : comment accueillez-vous cette nomination ?

Mgr Bürcher – Je savais que quelque chose était en préparation, mais je ne m’attendais pas du tout à cette nomination. C’est dans la confiance et l’abandon au Christ Bon Pasteur que je l’accueille. Je suis content et pleinement serein.
Au mois de mars prochain, j’aurais débuté la quinzième année de ministère comme évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg. Et voilà que je viens d’être nommé évêque de Reykjavik pour toute l’Islande.

Comment cela se fait-il qu’un Suisse soit nommé évêque en Islande ?

Mgr Bürcher – La plupart des pays scandinaves (Danemark, Finlande, Islande et Suède) constituent chacun un seul diocèse catholique et les fidèles sont essentiellement des immigrés. Il n’y a que peu de prêtres autochtones, c’est pourquoi les évêques proviennent souvent d’autres pays européens. L’évêque de Stockholm est né au Tessin. Ainsi, je serai actuellement le deuxième évêque né en Suisse et nommé en Scandinavie.

Comment envisagez-vous votre nouveau ministère ?

Mgr Bürcher – Je veux m’engager à servir le Peuple de Dieu, comme je l’ai fait depuis mon ordination sacerdotale et épiscopale. La mission de l’Eglise ne s’arrête pas aux frontières d’un diocèse. Notre ministère épiscopal nous appelle à porter, comme dit l’Apôtre des nations saint Paul, « le souci de toutes les Eglises » (2 Co 11, 26-28).
Ces jours, j’ai déjà beaucoup appris sur ce pays que je ne connaissais pas encore. Je me réjouis beaucoup de découvrir l’Eglise qui est en Islande et dans les pays scandinaves. Pasteur de tous, je serai un évêque immigré parmi les immigrés.

En quittant la Suisse, quelles sont vos réflexions ?

Mgr Bürcher – Pendant trente-six ans, j’ai servi l’Eglise qui est en Suisse. Cet engagement m’a permis de vivre avec le Peuple de Dieu, de créer d’innombrables liens d’amitié avec de très nombreuses personnes de tout horizon. Les contacts œcuméniques et interreligieux m’ont eux aussi beaucoup apporté. Pendant toutes ces années, j’ai essayé de planter sans ignorer que Celui qui donne la croissance, c’est Dieu.
Voilà maintenant une page de ma vie qui se tourne. Je suis heureux de relever ce nouveau défi.

Mgr Bürcher, quand débute votre nouvelle mission épiscopale ?

Mgr Bürcher – Je serai installé dans le diocèse de Reykjavik dans les deux mois qui viennent. La date précise sera fixée prochainement. Il y a quelques jours je me suis déjà mis à l’islandais. Ces dernières années, j’avais commencé à apprendre l’arabe ; malgré tout, j’ai l’impression que pour moi l’islandais sera plus facile…

Quel message voulez-vous transmettre à vos futurs diocésains ?

Mgr Bürcher – J’aimerais leur dire, comme mes prédécesseurs, que Dieu les aime infiniment. Moi aussi, je m’engage à les aimer et à les servir en étant leur Pasteur. Pour cela, je prendrai d’abord le temps de les connaître avec leurs joies et leurs espoirs, leurs tristesses et leurs angoisses. Vivre un ministère de proximité sera un de mes objectifs en Islande. C’est un nouveau challenge qui me réjouit.
Dès maintenant, je veux leur dire : « Faisons route ensemble vers la sainteté ! » Mon prédécesseur avait déjà comme devise : « Préparez les chemins du Seigneur ! ». Enfin je les invite à prier pour que je sois pour eux un Pasteur selon le cœur de Dieu.

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ZENIT Staff

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