ROME, Jeudi 18 octobre 2007 (ZENIT.org) – La présidente du Chili, Mme Michelle Bachelet, a été reçue ce matin au Vatican par le pape Benoît XVI. L’entretien, qualifié de « cordial » par le Saint-Siège a duré environ 40 minutes.
Après avoir rencontré Benoît XVI, Mme Bachelet a rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, accompagné du secrétaire pour les Relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti.
« Les entretiens cordiaux, dit un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège, ont permis un échange d’informations sur la situation social et politique du pays, et son rôle en Amérique latine. On a abordé des thèmes d’intérêt commun comme la vie humaine et la famille, l’éducation, les droits humains, la justice et la paix et d’autres questions importantes de l’agenda international ».
Pour ce qui concerne l’Eglise du Chili, le communiqué ajoute : « On n’a pas manqué de rappeler la contribution positive apportée par l’Eglise catholique à la société chilienne, spécialement dans les domaines sociaux et éducatifs ».
Mme Michelle Bachelet, socialiste, âgée de 56 ans, est la première femme élue à la plus haute charge de son pays. Pendant le régime du général Pinochet, elle a été arrêtée et torturée, aux côtés de son père et de sa mère, et ceux-ci sont morts des suites de ces tortures subies dans les prisons de Santiago du Chili, rappelle aujourd’hui Radio Vatican.
Docteur en médecine et spécialisée en pédiatrie, Mme Bachelet est revenue au Chili après un temps d’exil, et, avec le retour à la démocratie, elle a été ministre de la Santé et de la Défense. Elle a été élue présidente le 15 janvier 2006.
A la fin de l’audience, Mme Bachelet a exprimé, au micro de Radio Vatican, sa satisfaction pour sa rencontre avec le pape auquel elle a redit son souhait que l’Eglise et le gouvernement chilien puissent collaborer pour le bien du peuple chilien.
« C’est pour moi, disait-elle, un grand privilège que d’être venue aujourd’hui en visite, en audience chez le pape, et en tant que présidente du Chili d’avoir la possibilité de lui raconter ce que nous voulons faire et ce que nous sommes en train de faire au Chili. Je remercie l’Eglise catholique pour son action dans mon pays dans les moments difficiles, durs, y compris à l’heure de la démocratie. Nous avons beaucoup parlé et en profondeur, sur des thèmes très importants pour l’Eglise et pour mon gouvernement : nous voulons que le pays grandisse, qu’il soit moderne, et qu’il puisse se charger des dilemmes de la modernité, des familles qui se défont, des familles avec un seul parent, phénomène qui laisse parfois les enfants à l’abandon, en les conduisant ensuite à la drogue et à la violence. J’espère vraiment, dans ce domaine, pouvoir travailler avec l’Eglise, avec les forces sociales et syndicales, et la société civile, pour fortifier notre famille et pour construire un pays meilleur économiquement, mais aussi humain et plein de valeurs ».