ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – En demandant une mobilisation pour « éliminer les causes de la pauvreté », Benoît XVI s’est associé, lors de l’audience générale, à la Journée mondiale du Refus de la misère, célébrée chaque année le 17 octobre (cf. http://www.oct17.org/fr).
« On célèbre aujourd’hui, rappelait le pape en italien au terme de l’audience générale, la Journée mondiale du refus de la misère, reconnue par les Nations unies sous le titre de Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté ».
« J’encourage à multiplier les efforts pour éliminer les causes de la pauvreté et les tragiques conséquences qui en découlent », invitait le pape.
Benoît XVI soulignait le caractère « préoccupant » de cette situation pour l’avenir du monde : « Combien de populations vivent encore dans des conditions de pauvreté extrême !, s’exclamait-il. La disparité entre riches et pauvres est devenue plus évidente et inquiétante, également à l’intérieur des nations économiquement les plus avancées. Cette situation préoccupante s’impose à la conscience de l’humanité, puisque les conditions de vie d’un grand nombre de personnes sont telles qu’elles offensent la dignité de l’être humain et compromettent par conséquent le progrès authentique et harmonieux de la communauté mondiale ».
Mais le pape a aussi voulu évoquer cette mobilisation en s’adressant aux francophones, en invitant à « refuser l’inacceptable » : « En ce jour où nous célébrons le vingtième anniversaire de la Journée du Refus de la misère, ma pensée rejoint toutes les personnes qui doivent affronter des conditions de vie difficiles. Je voudrais dire d’abord à chacune d’elles l’affection du successeur de Pierre. Je les invite à puiser dans leur dignité d’hommes et de femmes, créés à l’image de Dieu, les raisons de refuser l’inacceptable, la force de croire en un avenir meilleur pour elles et pour les leurs, la joie de s’entraider et enfin la simplicité d’accepter le secours fraternel qui leur est offert par ceux qui entendent leur cri. J’invite aussi, une fois encore, tous les fils et les filles de l’Église à partager généreusement le combat contre la misère ».
Le site de cette journée mondiale rappelle que le 17 octobre 1987, à l’appel du Père Joseph Wresinski – dont la cause de béatification est en route -, 100 000 défenseurs des Droits de l’Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l’ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l’humanité à s’unir pour faire respecter les Droits de l’Homme.
Une Dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le Parvis des Libertés et des Droits de l’Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. On peut y lire l’appel du père Joseph: « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »
Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l’exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.
Le 17 octobre 1992, M. Javier Perez de Cuellar, ancien secrétaire général de l’ONU, au nom d’un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, a lancé un appel pour la reconnaissance du 17 octobre.
C’est le 22 décembre 1992 que le 17 octobre a été proclamé Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté par l’Assemblée générale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n’ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois.