La dignité de l’homme et ses droits, avant les intérêts des Etats

Mgr Tomasi à l’ONU

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ROME, Lundi 8 octobre 2007 (ZENIT.org) – La dignité de l’homme et ses droits passent avant les intérêts des Etats, rappelle Mgr Tomasi à l’ONU.

Mgr Silvano Maria Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève est intervenu le 2 octobre dernier devant le Haut-Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (UNHCR), lors de la 58e session du Comité exécutif de son programme.

« Dans les questions politiques, les nécessités institutionnelles, les crises improvisées, et les mécanismes de sécurité, la priorité devrait être donnée aux populations déracinées, en tant que personnes avec des droits dans la communauté internationale », a déclaré Mgr Tomasi.

Mgr Tomasi évoquait une « globalisation des droits » d’où pourrait jaillir « une globalisation de la protection » : ce changement de perspective place la question des réfugiés au centre, comme une émanation directe de la dignité humaine, au-delà des intérêts des Etats, et oblige les gouvernements et les groupes sociaux à donner une réponse concrète au problème, faisait-il observer.

Aujourd’hui, affirmait le représentant du Saint-Siège à Genève, « la sécurité des Etats est considérée comme plus importante que la protection des personnes », « les ressources financières sont dirigées dans d’autres directions ».

« L’accès aux procédures d’asile est devenu toujours plus complexe, voire même impossible (…), alors que les gens sont contraints, de façon plus ou moins permanente, à vivre dans des camps sans qu’on leur garantisse le droit à la liberté de mouvement, et l’accès au travail, une situation qui souvent se change en malnutrition chronique », a dénoncé Mgr Tomasi.

Mgr Tomasi a rappelé que le nombre des réfugiés a augmenté d’environ dix millions, alors que les personnes déplacées de l’intérieur ont augmenté de 24 millions.

« L’opinion publique tend à accepter presque comme normal le fait que des millions d’êtres humains soient ainsi déracinés et condamnés à des conditions de vie misérables et douloureuses. Mais accueillir les réfugiés et leur offrir l’hospitalité est un geste vital de solidarité pour chacun, de façon à les aider et pour qu’ils se sentent moins isolés par l’intolérance et par l’indifférence ».

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ZENIT Staff

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