ROME, Mercredi 3 octobre 2007 (ZENIT.org) – « Une rencontre » entre le patriarche Alexis II et le pape Benoît XVI serait un « point de départ » et pas d’abord un « aboutissement », a fait observer le cardinal Ricard en recevant le patriarche russe à Paris (cf. « Documents » pour le texte intégral de l’allocution du cardinal).
Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et Bazas, et président de la conférence des évêques de France, a prononcé une allocution de bienvenue lors de la réception du patriarche russe Alexis II et de sa délégation à la Maison de la conférence des évêques de France, ce 3 octobre, à Paris.
« Vous savez qu’il y a dans le cœur de beaucoup de catholiques ce souhait et ce désir qu’il puisse y avoir dans l’avenir, au moment approprié, une rencontre entre votre Sainteté et sa Sainteté le pape Benoît XVI », a souligné le cardinal Ricard.
Il suggérait en effet une perspective nouvelle: « Celle-ci pourrait être, non pas forcément le point d’aboutissement d’un long processus de clarification préalable, même si des points doivent, de fait, auparavant être abordés, mais le point de départ commun d’une longue marche à parcourir ensemble au service de Dieu et au service tous les hommes, aimés de Dieu ».
« Puisse votre voyage en France contribuer à impulser cette dynamique de la fraternité. Nous sommes prêts à nous y engager avec vous. Que le Seigneur nous bénisse tous, en nous donnant sa lumière et la force de son Esprit », disait encore le cardinal français.
D’autre part, le cardinal Ricard avait souligné la tâche commune de témoignage à rendre, catholiques et orthodoxes ensemble « de la dimension transcendante et sacrée de toute personne humaine, de l’importance de la solidarité et de la destination universelle des biens ».
Pour ce qui est de l’Europe, il ajoutait : « A la dernière Assemblée œcuménique européenne de Sibiu, les Eglises chrétiennes ont rappelé quelle responsabilité les chrétiens doivent assumer dans l’édification de l’Europe. Ils ne peuvent pas déserter ce lieu de construction et parfois de combat. Certes, on a raison de parler des racines chrétiennes de l’Europe, mais il ne faut pas en parler, même si c’est très important, seulement en termes historiques ou patrimoniaux, c’est-à-dire en référence au passé. Il est important de montrer par l’engagement de tous les chrétiens et de toutes les Eglises que ces racines, aujourd’hui, sont sources de vie et peuvent porter beaucoup de fruits ».