ROME, Lundi 20 août 2007 (ZENIT.org) – « L’amour l’emporte toujours sur la haine », affirme Benoît XVI en commentant d’abondance du cœur la lecture de l’apocalypse de saint Jean lue lors de la messe du 15 août.
Benoît XVI a présidé la messe de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août, à 8 h, en l’église paroissiale de Castel Gandolfo, dédiée à Saint Thomas de Villeneuve, en présence de son frère, Mgr Georg Ratzinger, du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, de l’évêque d’Albano, Mgr Marcello Semeraro, du secrétaire personnel du pape, Mgr Georg Gänswein, et des autorités locales.
C’est en l’emportant sur le dragon, disait le pape dans son homélie, que « Marie enseigne que l’amour l’emporte toujours sur la haine » (Cf. Zenit du dimanche 19 août pour le texte intégral de l’homélie du pape).
Pour le pape, le dragon n’a pas disparu aujourd’hui, mais il « existe » encore sous des formes « nouvelles et différentes ».
Le pape désignait les obstacles modernes à l’amour comme les « idéologies matérialistes » qui suggèrent qu’il est « absurde de penser à Dieu » ou « d’observer les commandements de Dieu », et qu’il vaut mieux vivre « pour soi-même ».
Dans ce contexte, faisait observer le pape, seuls comptent « l’égoïsme », le « divertissement », et la « consommation ».
Or, ce dragon signifie aussi « les dictatures anti-chrétiennes matérialistes de tous les temps », expliquait encore le pape.
Benoît XVI citait les dictatures du « nazisme » et de Staline pour affirmer : « même dans ce cas, à la fin, l’amour a été plus fort que la haine ».
Le pape actualisait sa réflexion en disant : « Aujourd’hui aussi ce dragon apparaît invincible », mais, « à la fin, l’amour l’emporte et non pas l’égoïsme ou la haine ».
Pourtant, faisait observer le pape, à l’aube de l’Eglise déjà, au moment où Jean écrivait sa vision, « l’Église et la foi apparaissaient comme une femme désarmée sans possibilité de survivre devant le pouvoir du dragon, encore moins de l’emporter ».
Benoît XVI constatait pourtant : « Nous savons que la femme désarmée l’a emporté, et non pas l’égoïsme ou la haine mais l’amour de Dieu, et que l’empire romain s’est ouvert à la foi chrétienne ».
C’est pourquoi Benoît XVI affirmait : « Courage, à la fin, la vie l’emporte et c’est la vraie vie ».
Le pape y voit le « grand signe de l’amour » et de la « victoire du bien et de l’amour ».
« A la fin, insistait le pape, celui qui a souffert l’emporte, et il a l’assurance de la présence de l’amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l’égoïsme ».
« Aujourd’hui encore, affirmait Benoît XVI, le dragon veut dévorer le Dieu fait petit-enfant », mais « Dieu est fort » et « l’amour est plus fort que la haine ».
Les nombreux fidèles que la petite église en croix grecque ne pouvait contenir ont suivi la célébration depuis le parvis et la place sur un écran géant. A l’issue de la célébration, Benoît XVI a pris le temps de serrer des mains et de saluer les visiteurs.