Le pape Benoît XVI s’est adressé aux milliers de fidèles place Saint-Pierre depuis la fenêtre de son bureau, avant la prière mariale du Regina Caeli, à midi, et à ceux qui étaient à l’écoute dans le monde à la radio et à la télévision.
« Chers frères et sœurs, rappelait le pape, la première Pentecôte s’est produite alors que la Très sainte Vierge Marie était présente au milieu des disciples, au Cénacle de Jérusalem, et qu’elle était en prière. Aujourd’hui aussi, nous nous confions à son intercession maternelle afin que l’Esprit Saint descende en abondance sur l’Eglise de notre temps, remplisse les cœurs de tous les fidèles et allume en eux – en nous – le feu de son amour ».
« Nous célébrons aujourd’hui, rappelait le pape, la grande fête de la Pentecôte, au cours de laquelle la liturgie nous fait revivre la naissance de l’Eglise ».
« Cinquante jours après Pâques, l’Esprit Saint est descendu sur la communauté des disciples » rassemblés avec Marie et les Apôtres, a expliqué le pape.
« Nous pouvons dire que l’Eglise a eu son début solennel avec la descente de l’Esprit Saint », a-t-il poursuivi.
Benoît XVI expliquait les trois caractéristiques de l’Eglise, dès les origines : elle est « une », « sainte », « catholique », et « apostolique », dès la Pentecôte.
« L’Eglise est une, comme la communauté de la Pentecôte, qui était unie dans la prière », a-t-il déclaré.
« L’Eglise est sainte, non en vertu de ses mérites, mais parce que, animée par l’Esprit Saint, elle fixe son regard sur le Christ pour devenir conforme à Lui et à son amour ».
« L’Eglise est catholique, parce que l’Evangile est destiné à tous les peuples et c’est pour cela que, dès le début déjà, l’Esprit Saint la fait parler toutes les langues ».
« L’Eglise est apostolique, parce que, édifiée sur le fondement des apôtres, elle garde fidèlement leur enseignement à travers la chaîne ininterrompue de la succession apostolique ».
Pour ce qui est de la mission de l’Eglise, le pape expliquait sa dimension universelle, symbolisée par l’arrivée de l’Evangile à Rome : « En outre, l’Eglise est par nature missionnaire, et, depuis le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint ne cesse de la pousser sur les routes du monde, jusqu’aux extrémités de la terre, et jusqu’à la fin des temps. Cette réalité que nous pouvons vérifier à chaque époque est déjà comme anticipée dans le livre des Actes où l’on décrit la transmission de l’Evangile des Juifs aux païens, de Jérusalem à Rome ».
« Rome désigne le monde des païens et ainsi tous les peuples qui sont en-dehors de l’antique Peuple de Dieu. En effet, les Actes se concluent par l’arrivée de l’Evangile à Rome. On peut alors dire que Rome est le nom concret de la catholicité et de la mission, exprime la fidélité aux origines, à l’Eglise de tous les temps, à une Eglise qui parle toutes les langues, et va à la rencontre de toutes les cultures », a conclu le pape.
Aux francophones, Benoît XVI confiait ce message, après la prière du Regina Caeli : « Je salue avec plaisir les pèlerins de langue française. Que l’Esprit de Pentecôte descende sur tous et qu’il suscite partout dans le monde des artisans de paix ! Qu’il éclaire aussi vos choix quotidiens, pour que vous soyez de vrais disciples du Christ et des messagers joyeux de sa Bonne Nouvelle ! Bonne fête à tous ».