Voyage de Benoît XVI au Brésil : Conférence de presse dans l’avion (9 mai)

ROME, Dimanche 20 mai 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la conférence de presse que le pape Benoît XVI a tenue dans l’avion, au cours du vol Rome-São Paulo, le 9 mai dernier.

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Benoît XVI – Bonjour, nous survolons le Sahara et nous faisons route vers le « continent de l’espérance ». Je me rends avec une grande joie, avec tant d’espérance, à cette rencontre avec l’Amérique latine. Nous allons vivre divers moments significatifs : d’abord, à São Paulo, la rencontre avec les jeunes ; puis la canonisation, toujours à São Paulo, de ce premier saint né au Brésil qui me semble une expression importante également de ce que ce voyage veut signifier. Il s’agit d’un saint franciscain, qui a mis en œuvre au Brésil le charisme franciscain et qui est connu comme un saint de réconciliation et de paix. Disons donc que cela est un signe important d’une personnalité qui a su susciter la paix et ainsi également la cohérence sociale et humaine.

Il y a également une autre rencontre importante, à la « Fazenda da Esperança » (la communauté de réhabilitation pour toxicomanes où le Pape s’est rendu le samedi 12 mai, n.d.l.r.), un lieu où apparaît la force de guérison qui existe dans la foi et qui aide à ouvrir les horizons de la vie. Tous ces problèmes de drogue, etc. naissent précisément d’un manque d’espérance dans l’avenir. C’est la foi qui ouvre l’avenir et ainsi, elle sait également guérir. Il me semble donc que cette force de guérison et d’espérance, en ouvrant un horizon d’avenir, est très importante.

Et, enfin, viendra le point qui représente la finalité première de ce voyage, la rencontre avec les évêques qui participent à la Ve Conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes. Il s’agit d’une rencontre qui possède un contenu, disons, spécifiquement religieux : donner la vie dans le Christ et devenir disciples du Christ, en sachant que nous voulons tous avoir la vie, mais la vie n’est pas complète si elle ne possède pas de contenu intérieur, et une direction. Dans ce sens, elle répond à la mission religieuse de l’Eglise et ouvre également le regard sur les conditions nécessaires pour les solutions aux grands problèmes sociaux et politiques de l’Amérique latine.

L’Eglise en tant que telle ne fait pas de politique — nous respectons la laïcité — mais elle offre les conditions dans lesquelles une politique saine, avec la solution aux problèmes sociaux qui en découle, peut se développer. Nous voulons donc rendre les chrétiens conscients du don de la foi, de la joie de la foi, grâce à laquelle il est possible de connaître Dieu et de connaître ainsi également la raison de notre vie. Les chrétiens peuvent ainsi être des témoins du Christ et apprendre les vertus personnelles nécessaires, mais également les grandes vertus sociales : le sens de la légalité qui est décisif pour la formation de la société. Nous connaissons les problèmes de l’Amérique latine, mais nous voulons mobiliser précisément les capacités, les forces morales qui y sont présentes, les forces religieuses, afin de répondre ainsi à la mission spécifique de l’Eglise et à notre responsabilité universelle pour l’homme en tant que tel et pour la société en tant que telle.

Père Lombardi – Je commencerais par donner la parole au « Globo », qui assure en quelque sorte la couverture de ce voyage, également pour la télévision.

Question – Votre Sainteté, l’Eglise peut-elle faire quelque chose pour la violence, qui prend des proportions inacceptables au Brésil ?

Benoît XVI – Celui qui possède la foi dans le Christ, celui qui possède la foi dans ce Dieu qui est réconciliation et qui, à travers la Croix, a élevé le signe le plus fort contre la violence, n’est pas violent et aide les autres à surmonter la violence. La chose la plus grande que nous puissions faire est donc d’éduquer à la foi dans le Christ, à apprendre le message qui découle de la personne du Christ. Etre réellement un homme, une femme de foi signifie automatiquement résister à la violence et cela mobilise les forces contre elle.

Question – Votre Sainteté, il existe au Brésil une proposition de référendum sur le thème de l’avortement ; à Mexico, il y a deux semaines, l’avortement a été légalisé. Que peut faire l’Eglise pour lutter contre cette tendance, afin qu’elle ne s’étende pas à d’autres pays latino-américains, étant donné qu’au Mexique, le Pape a même été accusé d’ingérence pour avoir soutenu les évêques ? Etes-vous d’accord avec l’Eglise mexicaine selon laquelle les parlementaires qui approuvent ces lois contraires aux valeurs de Dieu doivent être excommuniés ?

Benoît XVI – Il existe un grand combat de l’Eglise pour la vie. Vous savez que le Pape Jean-Paul II en a fait un point fondamental de tout son pontificat. Il a écrit une grande encyclique sur l’Evangile de la vie. Nous continuons naturellement à transmettre ce message selon lequel la vie est un don et la vie n’est pas une menace. Il me semble qu’à l’origine de ces législations, il existe d’une part un certain égoïsme et, d’autre part, également un doute sur la valeur de la vie, sur la beauté de la vie et également un doute sur l’avenir. Et l’Eglise répond surtout à ces doutes : la vie est belle, ce n’est pas quelque chose d’incertain, mais c’est un don et même dans des situations difficiles, la vie demeure toujours un don. Il faut donc recréer cette conscience de la beauté du don de la vie. Puis l’autre chose, le doute sur l’avenir : naturellement, il existe de nombreuses menaces dans le monde, mais la foi nous donne la certitude que Dieu est toujours plus fort et demeure présent dans l’histoire et nous pouvons donc, avec confiance, également donner la vie à de nouveaux êtres humains. Avec la certitude que la foi nous donne sur la beauté de la vie et sur la présence providentielle de Dieu dans notre avenir, nous pouvons résister à ces peurs qui sont à l’origine de ces législations.

Question (télévision brésilienne) – Votre Sainteté, nous remarquons que dans vos discours, il est fait référence au relativisme de l’Europe, à la pauvreté de l’Afrique, mais il y a peu de références à l’Amérique latine, peut-être parce que ce n’est pas une préoccupation ou bien pensez-vous y consacrer à l’avenir quelques paroles plus spécifiques ?

Benoît XVI – Non, j’aime beaucoup l’Amérique latine, j’ai accompli de nombreuses visites en Amérique latine et j’y ai de nombreux amis, et je sais combien ce continent possède de grands problèmes, mais également de grandes richesses. En ce moment, nous voyons que les problèmes du Moyen-Orient, de la Terre Sainte, de l’Irak, etc., sont « dominants ». Il existe donc, pour ainsi dire, une priorité immédiate dont il faut tenir compte. Et les souffrances de l’Afrique également sont très grandes, comme nous le savons. Mais les problèmes de l’Amérique latine ne me préoccupent pas moins, car j’aime tout autant l’Amérique latine, le grand — et même le plus grand — continent catholique, et donc également la plus grande responsabilité pour un Pape. C’est pourquoi je suis heureux que le moment soit enfin venu pour moi de me rendre en Amérique latine, de confirmer l’engagement pris par Paul VI et Jean-Paul II et de continuer sur la même ligne. Le Pape désire naturellement que, en plus d’être le continent catholique, il soit également un continent exemplaire, où les problèmes humains, qui sont grands, soient résolus de façon adaptée. Et l’on travaille avec les épiscopats, les prêtres, les religieux et les laïcs, afin que ce grand continent catholique soit également un continent de vie et réellement d’espérance. C’est pour moi une priorité fondamentale.

Question – Votre Sainteté, dans votre discours d’arrivée, vous dites qu’il faut former des chrétiens en donnant des orientations morales, puis c’est à eux de décider librement, en toute conscience. Etes-vous d’accord avec l’excommunication prononcée contre les députés de Mexico sur la question de l’avortement ?

Benoît XVI – L’excommunication n’est pas une chose arbitraire, mais elle est prévue par le Code (n.d.l.r. : Code de Droit canonique). Il est donc tout simplement écrit dans le droit canonique que le meurtre d’un enfant innocent est incompatible avec la communion dans laquelle on reçoit le Corps du Christ. On n’a donc rien inventé de nouveau, de surprenant ou d’arbitraire. On a uniquement rappelé publiquement ce qui est prévu par le Droit de l’Eglise, un Droit qui est fondé sur la doctrine et sur la foi de l’Eglise, et sur notre reconnaissance de la vie et de l’identité humaine, à partir de son premier instant.

Question en allemand

Benoît XVI – Je réponds en italien. Vous m’avez demandé si je me sens suffisamment soutenu par les Allemands et si j’ai également un peu la nostalgie de l’Allemagne. Oui, je me sens suffisamment soutenu. Il est normal que dans un pays mixte (protestant et catholique), les baptisés ne soient pas tous d’accord avec le Pape ; cela est tout à fait normal. Mais il me semble qu’il y a un grand soutien, même de la part de personnes qui appartiennent à la partie non-catholique de l’Allemagne. Donc, oui, le soutien existe et il m’aide. J’aime ma patrie, mais j’aime aussi Rome et à présent, je suis citoyen du monde. Ainsi, je me sens chez moi partout et je suis proche de mon pays, comme de tous les autres.

Question – Bonjour Votre Sainteté ! Dans votre livre « Jésus de Nazareth », vous avez parlé d’une crise dramatique de la foi. En Amérique latine, cette crise dramatique de la foi n’existe peut-être pas, mais un affaiblissement, oui ; la théologie de la libération a été remplacée par la théologie des sectes protestantes, qui promettent les paradis de la foi à bon marché ; et l’Eglise catholique perd des fidèles. Comment lutter contre cette hémorragie des fidèles catholiques ?

Benoît XVI – C’est une de nos préoccupations à tous. Précisément au cours de cette Ve Conférence de l’épiscopat latino-américain et des Caraïbes, nous voulons trouver des réponses convaincantes et nous y travaillons déjà. Ce succès des sectes démontre, d’une part, qu’il existe une grande soif de Dieu, une soif de religion, les personnes veulent être proches de Dieu et cherchent un contact avec Lui. Et naturellement, d’autre part, elles acceptent également quiconque se présente et promet des solutions à leurs problèmes de la vie quotidienne. En tant qu’Eglise catholique, nous devons mettre en acte précisément ce qui est l’objectif de la Ve Conférence — c’est-à-dire être davantage missionnaires et donc, plus dynamiques dans l’offre de réponses à la soif de Dieu, être conscients que les personnes et donc précisément les pauvres, veulent être proches de Dieu. Nous sommes conscients que, avec cette réponse à la soif de Dieu, nous devons les aider à trouver les conditions de vie justes, tant au niveau micro-économique, dans les situations très concrètes, comme le font les sectes, qu’au niveau macro-économique, en pensant également à toutes les exigences de la justice.

Question – A propos de la question de mon collègue, il existe encore de nombreux représentants de la théologie de la libération dans divers lieux du Brésil. Quel est le message spécifique pour ces représentants de la théologie de la libération ?

Benoît XVI – Je dirais qu’avec le changement de la situation politique, la situation de la théologie de la libération a elle aussi profondément changé et à présent, il est évident que ces millénarismes faciles, qui promettaient dans l’immédiat, comme conséquence de la révolution, les conditions complètes d’une vie juste, se trompaient. Tout le monde le sait aujourd’hui. A présent, la question est de savoir comment l’Eglise peut être plus présente dans la lutte pour les réformes nécessaires, dans la lutte pour des conditions de vie plus justes. C’est sur cela que se divisent les théologiens, en particulier les représentants de la théologie politique. Pour notre part, avec l’Instruction publiée en son temps par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, nous avons tenté d’effectuer un travail de discernement, c’est-à-dire que nous avons tenté de nous libérer des faux millénarismes, de nous libérer également d’un mélange impropre d’Eglise et de politique, de foi et de politique ; et de montrer la partie spécifique de la mission de l’Eglise, qui est précisément celle de répondre à la soif de Dieu et donc également d’éduquer aux vertus personnelles et sociales, qui sont les conditions nécessaires pour développer le sens de la légalité. Et, d’autre part, nous avons tenté d’indiquer les lignes directrices pour une politique juste, une politique que nous ne faisons pas nous-mêmes, mais pour laquelle nous devons indiquer les grandes lignes et les grandes valeurs déterminantes et créer, disons, les conditions humaines, sociales et psychologiques dans lesquelles ces valeurs peuvent se développer. Il existe donc les conditions d’un débat difficile, mais légitime, sur la façon d’arriver à cela et sur la façon de rendre la Doctrine sociale de l’Eglise la plus efficace possible. Dans ce sens, certains théologiens de la libération tentent également d’avancer sur cette voie ; d’autres prennent d’autres positions. Dans tous les cas, le sens de l’intervention du Magistère n’a pas été celui de détruire l’engagement pour la justice, mais de le guider sur les voies justes et également dans le respect de la juste différence entre responsabilité politique et responsabilité ecclésiale.

Question – Nous savons que vous êtes allé deux fois en Colombie, lorsque vous étiez cardinal, et nous savons que la Colombie est restée très présente dans votre cœur. Nous voudrions savoir ce que peut faire l’Eglise afin que nous puissions aller de l’avant en particulier dans cette situation de conflit interne colombien ?

Benoît XVI – Naturellement, je ne suis pas un oracle qui possède automatiquement toutes les bonnes réponses. Nous savons que les évêques s’engagent profondément pour trouver ces réponses. Je ne peux que confirmer la ligne fondamentale des évêques, c’est-à-dire une forte indication à placer l’accent sur la foi, qui est la garantie la plus sûre contre le développement de la violence, et, dans le même temps, un engagement décidé pour l’éducation d’une conscience qui sorte des situations incompatibles avec la foi. Naturellement, sont en jeu des conditions, disons, économiques, où les petits agriculteurs vivent dans un certain marché qui permet ensuite des gains importants ailleurs. On ne peut pas résoudre immédiatement, d’un jour à l’autre, ces nombreuses difficultés économiques, politiques et idéologiques, mais il faut aller de l’avant avec décision, dans l’adhésion sincère à une foi qui implique le respect de la légalité et à la fois amour et responsabilité de l’autre. Il me semble que l’éducation dans la foi est l’humanisation la plus sûre pour pouvoir résoudre ensuite, au fur et à mesure, ces problèmes très concrets.

Question – Votre Sainteté, nous arrivons sur le territoire de l’évêque Oscar Romero. On a beaucoup parlé de son procès de canonisation. Pouvez-vous nous dire où nous en sommes, s’il sera canonisé et comment vous considérez cette figure ?

Benoît XVI – D’après les dernières informations sur le travail de la Congrégation compétente, il y a de nombreux cas en cours, je sais qu’ils progressent. Mgr Paglia ma envoyé une biographie importante, qui éclaircit de nombreux points de la question. Mgr Romero a certainement été un grand témoin de la foi, un homme d’une grande vertu chrétienne, qui s’est engagé pour la paix et contre la dictature, et qui a été tué au cours de la célébration de la messe. Il s’agit donc d’une mort véritablement « crédible », de témoignage de la foi. Le problème était qu’un camp politique voulait le prendre à tort comme po
rte-drapeau, comme figure emblématique. Comment mettre en lumière de façon juste sa figure, en la préservant de ces tentatives d’instrumentalisation ? Tel est le problème. Nous sommes en train de l’examiner et j’attends avec confiance ce que dira à cet égard la Congrégation pour les Causes des Saints.

Question – Comment considérez-vous la question de l’influence que les régimes politiques de gauche en Amérique latine exercent sur le projet de l’Eglise pour le continent et quelle part la culture brésilienne a-t-elle eue dans votre formation personnelle ?

Benoît XVI – En ce moment, je ne peux pas parler de ces aspects de l’action politique de la gauche car je ne suis pas suffisamment informé. De plus, pour des raisons évidentes, je ne voudrais pas entrer ici dans des considérations purement politiques. En ce qui concerne ma formation, disons, mon engagement personnel pour le Brésil, il faut tenir compte qu’il s’agit du plus grand pays d’Amérique latine, un pays qui va de l’Amazonie à l’Argentine. Le Brésil possède de nombreuses cultures autochtones. On m’a dit qu’il existait plus de quatre-vingts langues. Il a par ailleurs un riche passé où l’on note la présence d’afro-américains et d’afro-brésiliens. Il est intéressant de voir comment s’est formé ce peuple et comment la foi catholique s’est développée en lui : la foi s’est défendue en tous temps et avec de grandes difficultés. Nous savons qu’au XIXe siècle, l’Eglise était persécutée par des forces néo-libérales. C’est pourquoi dans ma formation, un aspect important a été de suivre le développement de ces peuples catholiques d’Amérique latine. Je ne suis pas un spécialiste, mais je suis convaincu qu’ici se décide, au moins en partie — mais il s’agit d’une partie fondamentale — l’avenir de l’Eglise catholique : cela a toujours été évident pour moi. Bien sûr, je ressens le besoin d’approfondir encore plus ma connaissance de ce monde.

Question – Les Portugais suivent et prient pour ce voyage qui coïncide avec le 13 mai. Vous serez à Aparecida. Cette date est très importante pour nous, car elle marque le 90e anniversaire des apparitions de Fatima. Voulez-vous nous dire quelque chose en ce qui concerne cette coïncidence pour le peuple portugais ?

Benoît XVI – Pour moi, c’est réellement un don de la Providence que la messe que je célébrerai à Aparecida, le grand sanctuaire marial du Brésil, coïncide avec les 90 ans de l’apparition de la Vierge à Fatima. Ainsi, nous voyons que la Mère de Dieu elle-même, Mère de l’Eglise, notre Mère, est présente sur divers continents, et, sur les divers continents, se manifeste comme une Mère toujours de la même façon, faisant preuve d’une proximité particulière à l’égard de chaque peuple. Je trouve que cela est très beau. C’est toujours la Mère de Dieu, c’est toujours Marie, mais elle est pour ainsi dire « inculturée » : elle a une figure, un visage spécifique à Guadalupe, à Aparecida, à Fatima, à Lourdes, dans tous les pays de la terre. C’est précisément ainsi qu’elle se montre Mère : en étant proche de tous. De cette façon, chacun s’approche de l’autre à travers cet amour pour la Vierge. C’est précisément ce lien que la Vierge crée entre les continents, entre les cultures, en étant proche de toutes les cultures spécifiques, et dans le même temps, en les unifiant toutes entre elles, qui me semble précisément important : l’ensemble de spécificité des cultures — qui possèdent leur richesse propre — et l’unité dans la communion de la même famille de Dieu.

Question (en portugais) : (Au Brésil, il y a des personnes qui ne veulent pas écouter le message de l’Eglise).

Benoît XVI – Cela n’est pas une spécificité du Brésil. Dans toutes les parties de la terre, il existe de très nombreuses personnes qui ne veulent pas écouter ce que dit l’Eglise. Espérons au moins qu’elles entendent ; ensuite, elles peuvent toujours ne pas être d’accord, mais il est important qu’au moins elles écoutent pour pouvoir répondre. Nous nous efforçons également de convaincre ceux qui ne sont pas d’accord et qui ne veulent pas entendre. Nous ne pouvons pas oublier par ailleurs que notre Seigneur non plus n’a pas réussi à se faire entendre de tous. Nous ne nous attendons pas à convaincre tout le monde immédiatement. Mais je m’efforce, avec l’aide de mes collaborateurs, de parler au Brésil en ce moment, dans l’espoir que de très nombreuses personnes veuillent entendre et que de très nombreuses personnes également puissent se convaincre que telle est la voie à entreprendre ; une voie qui est par ailleurs toujours ouverte également à de nombreuses options et opinions différentes.

© Copyright du texte original en italien : Librairie Editrice Vaticane
Traduction réalisée par Zenit

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ZENIT Staff

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