Benoît XVI encourage Mgr Bagnasco dans son ministère

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A la suite des menaces de mort reçues

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ROME, Mardi 2 mai 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI a adressé un télégramme au président de la conférence des évêques d’Italie, Mgr Bagnasco, archevêque de Gênes et, qui a fait l’objet de menaces de mort répétées.

Le pape a également téléphoné lundi à Mgr Bagnasco. Rappelons que le président de la conférence des évêques d’Italie est nommé par le pape.

« Profondément douloureusement touché par des épisodes aussi graves et déplorables, qui troublent la coexistence sereine de la communauté ecclésiale et civile, le Saint-Père désire avant tout, dit le télégramme signé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, vous renouveler l’expression de sa proximité également au nom de l’Eglise universelle, et vous assurer de son souvenir spécial dans la prière afin que, trouvant la vraie paix et la sécurité dans le Christ, vous puissiez poursuivre fructueusement votre haut service dans l’Eglise italienne ».

« Avec l’aide de Dieu et le soutien fraternel de toute le peuple chrétien, continuez donc à travailler au bien commun en défendant et en promouvant les valeurs humaines et religieuses sans lesquelles il n’est pas possible de construire des démocraties véritables et libres », invite le pape.

« En invoquant la protection maternelle de la très sainte Vierge Marie et de saint Joseph, sa sainteté vous envoie de tout cœur une bénédiction apostolique spéciale, et l’étendant volontiers à vos collaborateurs et aux personnes qui vous sont chères, comme aussi à l’archidiocèse de Gênes et à toute la communauté ecclésiale d’Italie », conclut le télégramme.

Menaces de mort prises au sérieux
L’archevêque de Gênes, âgé de 64 ans, élu président de la CEI en mars dernier, a commencé à recevoir des menaces à la suite de déclarations commentant la « Note » des évêques italiens « relative à la famille fondée sur le mariage et aux initiatives législatives concernant toute autre forme d’union » (cf. Zenit du 30 avril).

Sous protection rapprochée de ceux qu’il appelle ses « anges gardiens » depuis un mois environ, à la suite de menaces inscrites sur le portail de la cathédrale de Gênes, Mgr Bagnasco vient de recevoir par la poste une enveloppe contenant une balle de revolver et une photo de lui, barrée d’une croix gammée.

Mgr Bagnasco s’est inscrit dans la ligne toujours tenue par son prédécesseur, le cardinal Camillo Ruini, opposé à la reconnaissance juridique des « unions de fait » hétérosexuelles et homosexuelles, le « DICO ».

Désamorcer ce potentiel de colère
Dans un entretien au journal télévisé de la deuxième chaîne publique italienne (TG 2 de RAI 2), le cardinal secrétaire d’Etat a lui aussi été sensible à la solidarité exprimée à Mgr Bagnasco : « J’ai perçu, disait le cardianl Bertone, une grande proximité, avant tout de la part des autorités religieuses, de la part des confrères de Mgr Bagnasco, et de la part aussi des communautés catholiques. Les autorités politiques aussi et les représentants de la culture et de la politique, en général, ont démontré leur compréhension de la gravité du problème, mais ils ont également cherché – et je pense que c’est ce que nous devons tous faire – à désamorcer ce potentiel de colère et d’opposition, qui a un peu caractérisé ces derniers jours, et les dernières semaines de l’histoire italienne ».

Le P. Lombardi, porte parole du St Siège a salué les expressions de solidarité à l’égard de Mgr Bagnasco. Il a notamment remercié le président italien Giorgio Napolitano qui a affirmé, lundi, dans un message au cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, publié par la présidence de la République, que « l’Italie ne laissera pas seul Mgr Angelo Bagnasco face à des menaces viles et inadmissibles ». Il a dénoncé ce « grave épisode d’intolérance contre l’Eglise catholique ».

Dans ce message, le président italien, qui a fait sa carrière politique dans les rangs communistes, déclare en outre : « Il faut garantir de la façon la plus sereine l’exercice de la mission pastorale du président de la Conférence épiscopale italienne et un dialogue le plus respectueux et constructif possible entre l’Eglise catholique, la politique et la société civile ».

Le président du Conseil, Romano Prodi a également téléphoné à Mgr Bagnasco, dimanche, pour lui exprimer sa « solidarité ».

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ZENIT Staff

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