ROME, Jeudi 30 novembre 2006 (ZENIT.org) – « Le saccage du dépôt du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés met en danger la vie des milliers de réfugiés au Tchad oriental » : Fides fait le point.
Les opérations humanitaires des agences des Nations Unies à Abéché (Tchad oriental) courent le risque d’être gravement compromises par le saccage du dépôt du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) survenu au cours de la semaine dernière. L’UNHCR a perdu 80% de ses réserves d’aides » affirme un communiqué de l’organisation de l’ONU sur la situation de la ville tchadienne qui a été le théâtre de combats entre l’armée régulière et les groupes de rebelles (cf. Fides 25 novembre 2006). Les conditions de sécurité au dehors d’Abéché restent instables. On a des nouvelles de la présence des rebelles et des militaires « et cela influe sur l’action des agences humanitaires dans l’Est du pays, où il y a environ 300.000 réfugiés à aider, provenant de la région soudanaise du Darfour et tchadiens » affirme le communiqué. A la lumière des limitations et des incertitudes en matière de sécurité, l’UNHCR a pris la décision de transférer temporairement plusieurs opérateurs internationaux du Tchad oriental, y compris Abéché et ses bureaux, sur les lieux de l’Agence.
L’UNHCR a besoin trouver rapidement des solutions adéquates de sorte qu’il n’y ait pas d’interruptions dans la distribution des aides. Les activités se poursuivent dans les camps du Tchad oriental, mais dans l’avenir immédiat les conditions instables de sécurité pourraient avoir un impact sur l’assistance fournie par l’UNHCR aux réfugiés. L’Agence s’est aussi vue contrainte de réduire ses activités de monitorat dans les zones orientales. Suite au saccage des dépôts de l’UNHCR, des inventaires des marchandises sont établis à Abéché. Le dépôt de l’Agence contenait des aides – dont des couvertures, des tentes, des ensembles d’ustensiles pour la cuisine, des toiles plastiques, des poêles, des médicaments – pour une valeur de 1,3 millions de dollars. Toutes ces aides devaient être distribuées aux réfugiés dans les camps. Ont même été volées les roues des véhicules garés près du magasin, ainsi que les batteries. Toutes les pièces de rechanges en réserve du parking entier composé d’environ 200 véhicules ont été dérobées. Même sort pour tout l’équipement électronique des bureaux.
Le nombre total des réfugiés du Tchad oriental enregistrés au cours de la dernière année tourne autour