ROME, Lundi 18 septembre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite les responsables de Slovénie à « encourager les nouvelles générations à connaître et apprécier les valeurs du passé », particulièrement les valeurs chrétiennes qui fondent la Nation.
Benoît XVI a reçu samedi matin à Castel Gandolfo le nouvel ambassadeur de Slovénie près le Saint-Siège, M. Ivan Rebernik, qui lui présentait ses lettres de créance.
D’emblée, Benoît XVI s’est réjoui des « relations fécondes et constructives » que le pays entretient avec les autorités ecclésiales, ce qui constitue une reconnaissance du rôle « positif » de l’Eglise dans la vie nationale.
Rappelons que le Saint-Siège a reconnu la jeune République lorsqu’elle a proclamé son indépendance en 1991.
Il a souligné cette longue histoire de la présence de l’Evangile en Slovénie « dès les premiers siècles chrétiens », comme en témoignent les martyrs comme Victorin et Maximien (VIIe s.) et un bienheureux comme Anton Maria Slomsek auquel la Slovénie doit un « réveil national », grâce à sa « grande œuvre de formation du peuple ».
Or, le fait que le christianisme et l’identité nationale soient « étroitement liés » fait comprendre, expliquait le pape, les liens étroits des Slovènes avec l’évêque de Rome.
Du point de vue formel, Benoît XVI citait l’Accord juridique signé entre la Slovénie et le Saint-Siège en 2001 comme « le fruit de ces liens, ininterrompus lors de la délicate phase historique du siècle dernier ».
Le pape commentait : « Il s’agit d’un accord important, dont la bonne application renforcera nos relations et notre collaboration pour la promotion de la personne et du bien commun, dans le respect de la légitime laïcité de l’état ».
En même temps, le pape mentionnait des « questions ouvertes » à résoudre, car, insistait le pape, « le peuple slovène a le droit d’affirmer et de faire valoir l’âme chrétienne qui a façonné son identité ».
Le pape invitait à « encourager les nouvelles générations à connaître et apprécier les valeurs du passé, afin qu’elles puissent apporter à ce millénaire leur riche patrimoine ».
Il avertissait même que « ce serait une stratégie de myope que de ne pas favoriser l’ouverture des jeunes à la connaissance des racines historiques, où coule la sève qui garantit un avenir fécond aux nouvelles nations ».
« On ne saurait éluder le problème de l’instruction des valeurs religieuses que partagent une grande partie de la population, au risque d’une perte progressive des caractéristiques de la physionomie nationale. Le respect de la liberté des concitoyens est en jeu, un thème cher à la République slovène et que le Saint-Siège désire promouvoir dans l’esprit de cet accord », ajoutait le pape.
Evoquant l’expérience des peuples slaves du continent, « conscients de l’importance du christianisme pour l’identité sociale et de la contribution positive de l’Eglise », et qui ont pour cela pris des assurances pour que, « y compris dans le domaine législatif », leur « riche héritage éthique et religieux continue à porter des fruits abondants pour les nouvelles générations ».