Hommage de Radio Vatican au défunt archevêque chinois Li Duan

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Il est décédé le 25 mai, à l’âge de 79 ans

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ROME, Jeudi 25 mai 2006 (ZENIT.org) – Radio Vaticna a rendu aujourd’hui hommage à Mgr Antoine Li Duan, archevêque chinois de Xian, décédé hier, 25 mai, à l’âge de 79 ans: il était l’un des quatre évêques chinois invités par Benoît XVI à participer au synode romain sur l’Eucharistie d’octobre 2005.

Il a « toujours défendu avec une grande détermination la liberté religieuse », souligne Radio Vatican. Il s’est éteint au « Shaanxi Provincial Cancer Hospital » de Xian, des suites d’une tumeur au foi diagnostiquée en 2004.

Mgr Li a contribué largement à la reconstruction de l’Eglise en Chine au lendemain de la Révolution culturelle, fortifiant les communautés chrétiennes et les instituts religieux dans leur engagement au service de la charité et des études théologiques.

Il a souvent subi de la part des autorités policières contrôles et interrogatoires, et des années de prison.

Il laisse le diocèse de Xian riche de 59 prêtres, 300 religieuses, 60 paroisses, et plus de 20.000 fidèles sur 6 millions d’habitants.

La nomination de Mgr Duan avait été approuvée par le Vatican et reconnue par le gouvernement de Pékin.

Il était né à Xian en 1927, à l’époque où le diocèse était confié aux soins pastoraux des Franciscains de la province de Toscane, et il avait été ordonné prêtre en 1951.

Il a été incarcéré à trois reprises, sans condamnation du 5 octobre 1954 au 3 juin 1957, puis pour une condamnation à trois ans d’avril 1958 à avril 1960, et de mars 1966 au 29 décembre 1979, après une condamnation à 20 ans.

Xian est l’un des huit diocèses du Shaanxi, qui a un grand séminaire avec 150 séminaristes et un petit séminaire de 50 étudiants.

Dans un entretien de mars 2004 au mensuel de l’Institut pontifical des Missions étrangères de Milan (PIME), il disait: « Le pape est le chef de l’Eglise. L’apostolicité de l’Eglise consiste dans le fait que l’Eglise vient des apôtres, avec Pierre comme chef. Le pape a le droit de gouverner et de superviser toute l’Eglise, un droit qui comprend le choix des évêques ».

Il précisait: « Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons procéder à la consécration d’un nouvel évêque sans l’approbation du gouvernement. Si le gouvernement ne s’oppose pas à notre candidat, nous le présentons au Saint-Siège pour approbation. En cas de non approbation par le pape, nous ne procédons pas à l’ordination ».

« Il faut absolument sauvegarder le rôle de la hiérarchie qui a été voulue par Jésus lui-même, insistait Mgr Li Duan. Le pouvoir des évêques, successeurs des apôtres, est un vrai pouvoir de gouvernement. Certes chaque évêque a ses limites, et doit guider l’Eglise comme un serviteur. Mais son pouvoir est authentique et ne peut être réduit à un symbole. Personne ne peut remplacer l’évêque à la tête de l’Eglise. Le concile Vatican II a promu la participation des laïcs dans l’Eglise. L’évêque doit s’ouvrir et accueillir leur contribution mais il doit rester le chef, son rôle ne peut être vidé de son sens ».

A propos de l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) contrôlée par le gouvernement, l’évêque avait expliqué que « si sa fonction était celle d’une association de fidèles il n’y aurait pas de problème: elle ne peut être au-dessus de l’Eglise, elle doit être interne à l’Eglise et sous la responsabilité de l’évêque ».

Enfin, à propos de l’évangélisation de la Chine, Mgr Li Duan a affirmé: « Beaucoup de jeunes sont attirés par la foi chrétienne. Un certain nombre d’intellectuels aussi se sont ouverts au christianisme. Je suis optimiste, je peux personnellement témoigner que ces vingt dernières années, il y a eu des changements positifs. C’est le temps le plus favorable pour l’évangélisation en Chine. Jamais les gens n’ont été aussi ouverts et favorables à la foi chrétienne ».

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ZENIT Staff

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