ROME, Mardi 11 avril 2006 (ZENIT.org) –
« Nous ne pouvons oublier nos frères qui sont sur le front, entre Gethsémani et le Golgotha », rappelle, en cette semaine sainte, Marc Fromager, 37 ans, nouveau directeur national de l’Aide à l’Eglise en détresse en France (AED, cf. www.aed-France.org) : Zenit l’a rencontré à Rome.

Il a rejoint l’AED juste après les JMJ de Paris en 1997. Après cinq ans à Nantes comme Délégué régional pour l’Ouest et les Départements et Territoires d’Outre-Mer (DOM-TOM), il a dirigé pendant trois ans le Service Donateurs au siège de l’AED. Père de cinq et bientôt six enfants, il entend mettre son expérience au service de l’Eglise, « partout où elle a besoin de nous ».

Il explique « Pourquoi j’aime l’Aide à l’Eglise en Détresse » en racontant cette expérience de terrain : « Une piste en Afrique. Le vieux 4x4 que je conduis depuis Brazzaville a encore tenu le coup. 600 km plus au nord, à Makoua, le Séminaire St Pie X attend l’approvisionnement. L’équation est simple : pas de véhicule, pas de ravitaillement, pas de Séminaire ! Heureusement et grâce à l’AED dont j’apprends l’existence pour la première fois (1993), une nouvelle voiture est achetée. La mission va pouvoir continuer. C’est un Séminaire mais en même temps un dispensaire médical et un lieu de distribution de nourriture pour les plus pauvres de la ville. C’est l’Eglise au service des pauvres. Cela ne passera pas à la télévision et pourtant, combien de personnes à travers le monde seraient complètement abandonnées sans le secours maternel de l’Eglise ? »

Il précise l’impact de cette aide à l’Eglise dans le monde : « Il n’y a jamais eu autant de séminaristes dans l’histoire de l’Eglise (plus de 110.000). Or, un séminariste sur 6 dans le monde est actuellement soutenu par l’AED ! Comment ne pas s’en réjouir ? »

Il rappelle aussi que l’Eglise reste persécutée dans de nombreux pays : « Nous ne pouvons oublier nos frères qui sont sur le front, entre Gethsémani et le Golgotha. C’est l’élite de Dieu. Le père Werenfried a rapporté qu’un général soviétique lui avait dit : « nous, nous sommes l’élite de Satan, mais vous, êtes-vous vraiment l’élite de Dieu ? » ».

« A l’AED, ajoute Marc Fromager, nous devons être fiers d’être au service de cette élite, pauvre et abandonnée, de « sécher ainsi les larmes de Dieu, partout où Il pleure », comme le disait le P. Werenfried » : le P. Van Straaten, fondateur de l’AED.

« Il nous faut croire que chaque geste d’amour pour l’Eglise souffrante, dans la prière et dans le partage, porte du fruit », conclut Marc Fromager.