ROME, Vendredi 28 avril 2006 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI exprime sa « ferme réprobation » de l’attentat perpétré hier matin en Irak, à Nassiriya, faisant 4 morts et plusieurs blessés.

Le pape a en effet fait parvenir un télégramme envoyé par le cardinal secrétaire d'Etat, Angelo Sodano, à l’Ordinaire militaire pour l'Italie, Mgr Angelo Bagnasco.

« Ayant appris avec affliction l'attentat perpétré hier à Nassiriya (Irak) et dans lequel ont perdu la vie des militaires italiens et un collègue roumain dans l'accomplissement généreux de leur mission de paix, le Saint-Père exprime sa ferme réprobation de ce nouvel acte de violence qui, s'ajoutant à d'autres effroyables actions terroristes perpétrées en Irak, constitue un obstacle supplémentaire sur le chemin de la concorde et de la reprise de ce pays tourmenté », déplore Benoît XVI.

« Le pape, continue le télégramme, en italien, désire faire parvenir l’expression de sa profonde proximité spirituelle aux familles des victimes, et, dans le deuil aussi grave qui frappe les forces armées italiennes et roumaines ainsi que leurs communautés nationales respectives, il les assure de sa prière en suffrage de ces jeunes vies brisées et il invoque le réconfort céleste pour ceux qui en pleurent le départ tragique ».

Le pape « adresse à tous une bénédiction apostolique spéciale en pensant particulièrement aux blessés, civils et militaires, engagés dans la tâche ardue au service d’une population si éprouvée », conclut ce message.

Pour sa part, le patriarche de Babylone des Chaldéens, Sa Béatitude Emmanuel Delly a confié sa douleur au micro de Radio Vatican, ajoutant que « chaque jour en Irak, 30, 20, 25 personnes sont assassinées ».

C’est, disait-il, « une situation tragique ». « Du matin au soir on entend qu’on assassine tant d’Irakiens que l’on jette dans la rue ».

Il lançait cet appel : « La seule chose que je vous demande, en tant que chef de l’Eglise catholique chaldéenne en Irak, est de prier et de faire prier le Seigneur afin qu’il nous donne la paix, la tranquillité pour pouvoir vivre en paix ».

Il insistait: « Tous, chrétiens, musulmans, ou représentants d’autres expressions religieuse, élèvent leur voix vers le Seigneur en demandant la paix, et la tranquillité, de faire vivre en paix les gens de ce pauvre pays martyrisé. Voilà ce que demande le peuple ».