ROME, Mardi 11 avril 2006 (ZENIT.org) – « La révélation du cœur transpercé de Jésus est suffisante », déclare le cardinal Stafford en soulignant que c’est l’amour qui doit provoquer le repentir de ses péchés chez le baptisé, lui permettant d’« observer les commandements par amour ».
Une célébration pénitentielle a eu lieu cet après-midi en la basilique Saint-Pierre, sous la présidence, au nom du pape, du Grand pénitencier, le cardinal James Francis Stafford. La célébration a commencé à 17 h 30 et a été transmise en direct par le Centre Télévisé du Vatican et par Radio Vatican.
Elle a été marquée par un examen de conscience long et précis, proposé par le cardinal Stafford et par des confessions et absolutions individuelles, en présence des pénitenciers des grandes basiliques romaines.
Au terme de l’examen de conscience, le cardinal Stafford a expliqué : « Réunis autour de la tombe de l’apôtre Pierre, nous rappelons la raison pour laquelle Pierre, repenti et en pleurs, a décidé d’obéir au commandement de Jésus : son amour pour lui. Les pénitents aussi devraient s’efforcer d’observer les commandements seulement par amour. La révélation du cœur transpercé de Jésus est suffisante ».
« Pour saint Paul, ajoutait le cardinal Stafford, rien d’autre n’a été nécessaire. Il a écrit : « Cette vie que je vis dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2, 20). Il ne faut rien d’autre que l’amour de Jésus. Tout le reste en découle ».
Mais il soulignait encore, auprès de la tombe de l’apôtre Pierre : « L’Esprit Saint repose sur la cathèdre de Pierre. Nous avons renouvelé ici, aujourd’hui ce qui s’est produit dans l’Eglise réunie au Cénacle lors de la première Pâque. Les pénitents sont appelés par le même Esprit à observer les commandements par amour, avec un cœur disposé au pardon, afin qu’ils puissent eux aussi être libérés ‘de l’esclavage de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu’ (Rm, 8, 21) ».
La présentation de la célébration précisait que le temps de la préparation immédiate à Pâques, qui « marque la défaite de l’antique adversaire et l’événement étonnant de notre rédemption », a été traditionnellement vécu par l’Eglise comme un moment propice pour la réconciliation pénitentielle de façon à ce que tous arrivent purifiés à la célébration des sacrements à Pâques.
Soulignant la dimension communautaire et la célébration de la Parole de Dieu, cette présentation souligne aussi qu’il s’agit d’un « moment de prière ecclésiale intense et chorale qui prépare, dans le repentir, et l’invocation du pardon, la confession individuelle, et s’est transformée dans une action de grâce joyeuse pour l’amour du Père, la victoire du Christ, l’effusion du Saint-Esprit, qui se renouvellent dans ce sacrement de la réconciliation, de la paix et de la joie ».
Le rite s’est déroulé en différentes étapes :
– le rite d’introduction, caractérisé par une sévère sobriété avec la procession silencieuse, la halte, et la prière devant le crucifix ;
– la liturgie de la Parole avec la lecture de la première Epître de saint Pierre (2, 20-25), le chant du psaume 51, la prière pour demander le renouveau intérieur, et l’évangile selon saint Marc (10, 32-34.42-45 ) à propos de la mission du Fils de l’Homme, « venu pour servir et donner la vie pour le rachat de la multitude ».
– le rite de la réconciliation comprenait la formulation de la confession générale des péchés, suivi de demandes de pardon, et s’achevait avec la prière du Notre Père ;
– les confessions individuelles, pendant lesquelles continuent les demandes de pardon;
– un rite qui s’achevait par une exhortation du cardinal Stafford à faire le bien, et une action de grâce de toute l’assemblée avec le chant du Ps 102 et la prière finale ;
– le rite de conclusion comprenait la bénédiction et l’envoi.