Pakistan-Caritas: Le retour des victimes du séisme a débuté

Projets de Caritas Internationalis

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ROME, Lundi 10 avril 2006 (ZENIT.org) – Alors que dans la région, l’hiver cède la place au redoux printanier, Caritas Pakistan surveille le retour dans leurs « lieux d’origine » des milliers de personnes que le séisme dévastateur d’octobre dernier en Asie du Sud a laissées sans abri, indique un communiqué de Caritas Internationalis (www.caritas.org).

Les ONG internationales ont exprimé à la quasi unanimité leur grande satisfaction et leur soulagement après qu’une deuxième vague de décès imputables à l’hiver himalayen ait été évitée dans les semaines et les mois qui ont suivi le tremblement de terre, lequel a tué plus de 70 000 personnes dans le nord du Pakistan. Quelque 3,5 millions de personnes se sont retrouvées sans abri suite au séisme.

Selon Mario Ragazzi, chargé de la liaison avec les donateurs pour Caritas Italiana au Pakistan, le souci immédiat est d’assurer le retour en toute sécurité dans leurs anciens foyers de quelque 300 000 personnes qui ont passé l’hiver dans des abris temporaires. Enfin, il faudra procéder au contrôle de la stabilité des demeures gravement endommagées par le tremblement de terre, de 3 autres millions de personnes.

« C’est chaotique. En ce moment nous sommes particulièrement concernés par la sécurité du retour des habitants. Nous sommes positionnés aux points de départ et aux points d’arrivée, pour veiller à ce que les personnes réintègrent leur ancien foyer » déclare M. Ragazzi.

Le gouvernement du Pakistan a établi une politique de reconstruction stricte, visant à éviter toute redondance des efforts de reconstruction et à faire en sorte que les personnes qui ont perdu leur habitation reçoivent la même qualité de service.

Fondamentalement, explique M. Ragazzi, l’idée est d’éviter la possibilité qu’une ONG internationale construise des maisons meilleures que les autres, suscitant chez les victimes le sentiment qu’elles ne sont pas traitées équitablement.

« Aussi, pour diverses raisons, le processus d’approbation est long, mais nous devrions obtenir l’autorisation de lancer nos projets de reconstruction d’un jour à l’autre », précise M. Ragazzi. « Nous sommes prêts, et dès que nous l’aurons nous pourrons commencer les travaux ».

La politique du gouvernement pakistanais est aussi d’imposer que la reconstruction des bâtiments soit effectuée exclusivement par la population locale. En d’autres termes, Caritas Pakistan et ses partenaires internationaux formeront les habitants du cru à la construction de bâtiments antisismiques, mais ils ne pourront pas effectivement contribuer eux-mêmes à la construction des maisons. Encore une fois, explique M. Ragazzi, le souci est d’assurer un traitement équitable pour tous.

« Ce que nous faisons de plus important aujourd’hui est de veiller à ce que les personnes puissent effectivement reprendre leur vie dans leurs zones d’origine » déclare M. Ragazzi. « Par exemple, elles doivent avoir un accès sûr à l’eau ».
« Nos autres projets concernent les moyens de subsistance et la santé. Si les habitants voient les activités de reconstruction et constatent qu’il y a du travail à faire pour relancer le secteur agricole, c’est un facteur qui convaincra les personnes de rentrer » a-t-il dit.

Le gouvernement a clairement fait savoir qu’il ne souhaitait pas voir les personnes déplacées se morfondre dans des abris temporaires pendant des périodes prolongées, voire des dizaines d’années. L’Etat vient de lancer une phase de retour volontaire, et il réduit le nombre de camps temporaires destinés aux personnes déplacées. Dans certains cas, ces dernières reçoivent des « kits de retour » pour les encourager à rentrer chez elles.

L’hiver prochain, avec l’arrivée du froid, on peut s’attendre à ce que bon nombre de personnes aillent chercher refuge une fois encore dans les camps situés à plus basse altitude dans les vallées. M. Ragazzi estime qu’il ne s’agit pas seulement d’une possibilité mais d’une réelle probabilité.

« Ce serait une première dans l’histoire des tremblements de terre si les habitants étaient tous relogés chez eux dans un délai d’une année. Penser une chose pareille relève d’un optimisme excessif », ajoute-t-il.

Le réseau Caritas prévoit d’assurer la formation de 5 000 familles environ dans les zones situées autour de Muzarrafabad et Mansehra afin qu’elles puissent reconstruire leurs habitations. Ces mêmes familles bénéficieront également de services de santé de base, notamment la vaccination des jeunes enfants.

Caritas Internationalis est une confédération regroupant 162 organisations catholiques de secours, de développement et de service social, présentes dans 200 pays et territoires.

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ZENIT Staff

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