ROME, Dimanche 2 avril 2006 (ZENIT.org) – « Son héritage est immense, mais le message de son long pontificat est bien résumé dans les paroles par lesquelles il a choisi de l’inaugurer, ici, place Saint-Pierre, le 22 octobre 1978 : ‘Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !’. C’est ce qu’a déclaré Benoît XVI ce dimanche avant la prière de l’Angélus, à un an exactement de la mort de Jean-Paul II.
« Sa mort a été l’accomplissement d’un témoignage de foi cohérent, qui a touché le cœur de tant d’hommes de bonne volonté », a souligné Benoît XVI, en présence de plusieurs milliers de pèlerins – dont un nombre important de Polonais – rassemblés place Saint Pierre sous un magnifique soleil de printemps.
Son pèlerinage terrestre, a déclaré Benoît XVI « un pèlerinage de foi, d’amour et d’espérance », « a profondément marqué l’histoire de l’Eglise et de l’humanité ».
Benoît XVI a rappelé les derniers moments de la vie de Jean-Paul II : son dernier Chemin de Croix, qu’il a suivi « depuis sa chapelle privée » ; sa bénédiction Urbi et Orbi, qu’il a donnée « sans pouvoir parler, d’un geste de la main seulement », « la bénédiction la plus empreinte de souffrance et la plus émouvante qu’il nous ait laissée comme témoignage extrême de sa volonté d’accomplir son ministère jusqu’au bout » ; son agonie et sa mort qui ont « constitué presque un prolongement du Triduum pascal ».
« Que nous a laissé ce grand pape qui a introduit l’Eglise dans le troisième millénaire ? » s’est interrogé Benoît XVI.
« Son héritage est immense », a reconnu le pape mais « le message de son long pontificat est bien résumé dans les paroles par lesquelles il a choisi de l’inaugurer, ici, place Saint-Pierre, le 22 octobre 1978 : ‘Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !’ » ; un « appel inoubliable » que Jean-Paul II « a incarné » « par toute sa personne et toute sa mission de successeur de Pierre », en annonçant le Christ et en le « proposant à tous… comme une réponse aux attentes de l’homme, aux attentes de liberté, de justice, de paix ».
« Au cours des dernières années, le Seigneur l’a progressivement dépouillé de tout, pour le configurer pleinement à lui-même », a poursuivi Benoît XVI.
« Et lorsqu’il ne parvint plus à voyager, puis ni même à marcher et enfin, ni même à parler, son geste, son annonce s’est réduite à l’essentiel : au don de soi jusqu’au bout. Sa mort a été l’accomplissement d’un témoignage de foi cohérent, qui a touché le cœur de tant d’hommes de bonne volonté », a-t-il ajouté.
« Jean-Paul II nous a quittés le samedi, jour spécialement consacré à Marie, envers laquelle il a toujours nourri une dévotion filiale. Demandons à présent à la Mère céleste de Dieu de nous aider à conserver précieusement ce que ce grand pontife nous a donné et enseigné », a-t-il conclu.
Parmi les milliers de pèlerins venus à Rome à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II, qui ont choisi de descendre dans les grottes vaticanes se recueillir devant la tombe du pape, figurait ce matin Carlo Azegli Ciampi, président italien, accompagné de son épouse.