ROME, Dimanche 29 janvier 2006 (ZENIT.org) – Le « Caritas Baby Hospital », à Bethléem, constitue une synthèse unique du drame que vit actuellement le peuple palestinien et de son espérance pour un avenir meilleur.
Le « Caritas Baby Hospital » est tenu par un groupe de religieuses franciscaines élisabéthaines de Padoue, assistées de médecins, de travailleurs sociaux suisses, allemands, italiens et palestiniens. Ils s’occupent des enfants les plus défavorisés, porteurs de handicaps ou atteints de maladies congénitales. C’est l’unique hôpital pédiatrique des territoires palestiniens. Il accueille tous les enfants indépendamment de leur religion, nationalité ou situation sociale.
Le taux de malformations congénitales au sein de la population musulmane, majoritaire dans la région, est deux fois plus élevé que le taux normal. Ceci est dû au problème culturel de la consanguinité, les mariages entre cousins étant fréquents. Ce facteur est renforcé par l’isolement de nombreux villages engendré par le conflit. Les naissances d’enfants prématurés sont par ailleurs fréquentes en raison du jeune âge des mères.
Un rapport de 1999 révélait que 26% des enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté, deux mille enfants vivent dans des orphelinats, 40% des femmes enceintes ont moins de 18 ans, 15,9% des filles de 17 ans sont déjà mères ou enceintes.
Le coût d’un lit dans cet hôpital de 82 places, dans lequel chaque enfant bénéficie d’un programme personnel, avec alimentation spécifique, où l’équipement technique est onéreux, est de 200 euros environ par jour. L’an dernier, l’hôpital a accueilli 3.300 enfants.
Les enfants viennent essentiellement de Bethléem et des environs. L’ouverture de nombreux postes de contrôle sur la route d’Hébron, au début de l’an dernier, a facilité l’accès à l’hôpital pour d’autres régions.
Le « Caritas Baby Hospital » est situé sur la colline de Bethléem, non loin de l’église de la Nativité. Les pèlerins qui le souhaitent peuvent le visiter et même assister à la messe, loin des bruits de la ville.
En finançant des projets pour des mères et leurs enfants, le « Caritas Baby Hospital » étend son action à Israël, à la Jordanie, au Liban, à l’Egypte, à la Syrie. Il ne survit que grâce à « Bethléem – Secours aux enfants », une organisation humanitaire chrétienne qui s’engage à améliorer les conditions de vie des mères et des enfants au Proche-Orient.
« Bethléem – Secours aux enfants » est une association présente en Suisse, en Allemagne, en Autriche. Elle a son siège principal à Lucerne. Ses membres sont composés : d’évêchés, d’associations chrétiennes comme les Œuvres Missionnaires pour l’Enfance, la Fédération suisse des Femmes catholiques, l’Association des Femmes catholiques d’Allemagne, mais aussi toute personne individuelle intéressée par la défense de cette cause, précise le site de l’association (cf. www.khb.ch).
Selon les vœux du fondateur, le Père Schnydrig, cet hôpital se doit d’être « un petit pont parmi les ponts de paix ». Cette phrase gravée sur la première pierre lors de la reconstruction de 1978 est en tout temps et pour tous les collaborateurs un mot d’ordre et un objectif.
A côté de son importance médicale, le « Caritas Baby Hospital » est le signe que la charité chrétienne est possible au cœur d’un conflit marqué par la haine et un témoignage d’espoir pour des personnes défavorisées. La poursuite de ce projet à Bethléem est porteuse de confiance et de réconfort pour les populations de cette région du monde si durement touchée par la guerre.