ROME, Lundi 23 janvier 2006 (ZENIT.org) – En la fête de sainte Agnès, martyre, samedi 21 janvier, le pape Benoît XVI a, selon la tradition béni les agneaux dont la laine serviva à tisser les palliums que le pape remet le 29 juin aux archevêques métropolites nommés dans l’année en signe de leur communion avec le Successeur de Pierre.
Adolescente et vierge romaine, Agnèse a été martyrisée au temps de la persécution de l’empereur Dèce, au IVe siècle : une persécution si cruelle que de nombreux baptisés reniaient leur foi plutôt que de mourir.
La jeune martyre est souvent représentée par un agneau, comme son nom l’indique : elle est protectrice des jeunes et invoquée pour la vertu de chasteté.
La cérémonie a eu lieu en la chapelle Urbain VIII des appartements pontificaux en présence d’une dizaine de personnes, a indiqué Radio Vatican.
Symbole de la brebis perdue, recherchée, sauvée et placée par le Bon Pasteur sur ses épaules, l’agneau est aussi celui du Christ crucifié, selon la parole employée par saint Jean Baptiste.
Leur laine sera utilisée par les Bénédictines du monastère romain de Sainte-Cécile pour tisser les palliums de 5 centimètres de large, qui seront ornés de 6 petites croix de soie noire, symbole des plaies du Christ, et de broches d’or gemmé, autrefois utilisées pour fermer le pallium sur le cœur, le dos et l’épaule droite.
Anciennement, le mot « pallium » désignait un manteau de laine exclusivement attribué au souverain pontife, puis il devint un signe liturgique d’honneur, symbole d’un lien particulier avec le successeur de Pierre pour les évêques à la tête de juridictions métropolitaines.
Le pape Benoît XVI a voulu que le pallium entre dans ses armes pontificales. Il y voit aussi le symbole du Bon Pasteur qui porte sur ses épaules la brebis égarée.
Une fois terminés, les palliums sont placés dans une urne de bronze placée dans la niche de la « confession de Pierre », jusqu’au 29 juin, fête de saint Pierre et saint Paul.