ROME, Mardi 13 décembre 2005 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des allocutions que Benoît XVI a prononcées à l’occasion de la prière de l’Angélus, dimanche 11 décembre à midi.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs,
Après avoir célébré la solennité de l’Immaculée Conception de Marie, nous entrons ces jours-ci, dans le climat suggestif de la préparation du Saint Noël, désormais proche, et nous voyons déjà ici, l’arbre qui a été installé. Dans la société de consommation actuelle, cette période subit hélas une sorte de « pollution » commerciale qui risque d’en altérer l’esprit authentique caractérisé par le recueillement, la sobriété, une joie non extérieure mais intime
Il est donc providentiel que, presque comme une porte d’entrée à Noël, il y ait la fête de Celle qui est la Mère de Jésus et qui mieux que personne d’autre peut nous conduire à connaître, aimer, adorer le Fils de Dieu fait homme. Laissons-la donc nous accompagner, que ses sentiments nous animent, afin que nous nous prédisposions avec un cœur sincère et un esprit ouvert, à reconnaître dans l’Enfant de Bethléem le Fils de Dieu venu sur la terre pour notre Rédemption. Marchons avec elle dans la prière, et accueillons l’invitation répétée que la liturgie de l’Avent nous adresse, de rester dans l’attente, une attente vigilante et joyeuse car le Seigneur ne tardera pas: Il vient libérer son peuple du péché.
Juste après la fête de l’Immaculée, dans de nombreuses familles, selon une belle et solide tradition, on commence à préparer la crèche, comme pour revivre avec Marie ces jours pleins de trépidation qui précédèrent la naissance de Jésus. Construire la crèche à la maison peut se révéler une façon simple mais efficace de présenter la foi pour la transmettre à ses enfants. La crèche nous aide à contempler le mystère de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans la pauvreté et dans la simplicité de la grotte de Bethléem. Saint François d’Assise a été tellement pris par le mystère de l’Incarnation qu’il a voulu le proposer à nouveau à Greccio dans la crèche vivante, en devenant ainsi l’initiateur d’une longue tradition populaire qui conserve aujourd’hui encore sa valeur pour l’évangélisation. La crèche peut en effet nous aider à comprendre le secret du véritable Noël, parce qu’elle parle de l’humilité et de la bonté miséricordieuse du Christ, qui, « de riche qu’il était s’est fait pauvre » (2 Co 8, 9) pour nous. Sa pauvreté enrichit qui l’embrasse et Noël apporte la joie et la paix à ceux qui, comme les bergers de Bethléem, accueillent les paroles de l’ange: « Ce sera pour vous un signe: un enfant enveloppé de langes, couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Cela reste le signe, pour nous aussi, hommes et femmes de l’an 2000. Il n’y a pas d’autre Noël.
Comme le faisait le bien-aimé Jean-Paul II, tout à l’heure je bénirai moi aussi les Enfants Jésus qui les enfants de Rome placeront dans la crèche de leur maison. Par ce geste de bénédiction, je voudrais invoquer l’aide du Seigneur afin que toutes les familles chrétiennes se préparent à célébrer avec foi les prochaines fêtes de Noël. Que Marie nous aide à entrer dans le véritable esprit de Noël.
« À vous, chers pèlerins francophones, disait le pape en français, après l’angélus, j’adresse un salut cordial. En ce temps de l’Avent, puissiez-vous préparer les chemins du Seigneur dans votre cœur et dans vos familles, pour devenir ses témoins dans le monde ».
APRES L’ANGELUS
Cette année également, pendant le temps de l’Avent, le diocèse de Rome propose l’initiative « Nouvelles églises pour Rome », visant à sensibiliser la communauté ecclésiale à la nécessité de construire de nouveaux complexes paroissiaux dans les quartiers qui en sont encore privés. Tout en remerciant ceux qui, par leur engagement généreux ont permis au cours de ces années de doter de nombreuses banlieues de centres pastoraux appropriés, je fais appel à la sensibilité de tous car beaucoup reste encore à faire pour assurer aux fidèles de cette Ville, qui continue de grandir, des lieux adaptés pour la liturgie, la catéchèse et les œuvres d’animation sociale et culturelle.
Je rappelle par ailleurs que jeudi prochain, 15 décembre, dans la Basilique Saint Pierre, je rencontrerai les universitaires des Athénées romains. Je vous invite tous à vous unir à ce moment de prière en préparation à Noël.
Puis le pape a déclaré, en français :
À vous, chers pèlerins francophones, j’adresse un cordial salut. En ce temps de l’Avent, puissiez-vous préparer les chemins du Seigneur dans votre cœur et dans vos familles, pour devenir ses témoins dans le monde.
Le pape a ensuite salué les pèlerins en anglais, en allemand, en espagnol, en polonais et en italien.
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]
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Dec 13, 2005 00:00