Le juge Roberts a donc réussi à convaincre non seulement les Républicains, qui lui étaient acquis, mais aussi plus de la moitié des Démocrates.
Pendant son audition devant la commission de la Justice du Sénat, durant deux jours, il a répondu avec souplesse aux questions épineuses, en rassurant les uns et les autres. Il a certifié qu’il n’avait pas de programme, et qu’il n’était pas un idéologue, malgré ses positions antérieures contre l’avortement.
Certains démocrates ne sont toutefois par convaincus par cette attitude, et se méfient de ce plus jeune président de la Cour suprême depuis deux siècles. A 50 ans, et nommé à vie, il peut influencer durablement la société américaine et en particulier remettre en cause la loi sur l’avortement aux Etats-Unis.
Le juge Roberts avait été précédemment nommé à la Cour suprême en remplacement de la juge Sandra O’Connor, ce poste est donc à nouveau libre. On parle de la nomination possible de Harriet Miers, 60 ans, conseillère juridique de la Maison Blanche, ou d’un juge d’origine hispanique. En attendant son successeur, Sandra O’Connor reprendra son poste lors de la rentrée judiciaire, dès lundi.