ROME, Lundi 26 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a exprimé sa déception devant le non accord à l’ONU sur les questions de désarmement : il faut de la « détermination » pour mettre en œuvre les réformes, souligne Mgr Migliore.
Mgr Celestino Migliore, Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, à New York, est intervenu le 22 septembre au sommet inaugural de l’assemblée générale qui a marqué le 60e anniversaire de l’organisation.
Le Saint-Siège a approuvé une grande partie des propositions contenues dans le document final du sommet, mais avec quelques réserves à propos de la « santé reproductive », de l’avortement, déjà exprimées à l’occasion de conférences internationales sur le développement au Caire et sur la femme à Pékin.
Mais le représentant du Vatican a défini comme « déplorable » le manque de consensus sur le contrôle des armes, sur la non-prolifération et le désarmement.
« Que plus d’argent et d’intelligence soient utilisés pour la mort et non pas pour la vie, est un scandale qui devrait représenter la plus grande préoccupation de toutes les nations », s’est exclamé Mgr Migliore.
A propos de la paix et de la sécurité, Mgr Migliore a souhaité en particulier, que l’on donne une formulation légale définitive aux tragédies humaines du génocide, des crimes de guerre, et contre l’humanité, du nettoyage ethnique.
Pour ce qui est du rôle des Nations Unies, le représentant du Saint-Siège a indiqué trois domaines spécifiques : la solidarité avec les pauvres, la promotion du bien commun, et le développement durable avec la protection de l’environnement.
Et il a recommandé qu’un « gouvernement mondial » assure une mondialisation sans marginalisation, soulignant que cela requiert une « organisation forte et courageuse ».
Mgr Migliore a attiré l’attention sur le respect des droits humains à partir des principes de la Déclaration universelle, qui doivent être respectés au niveau national, en rejetant l’idée que les droits fondamentaux soient relativisés.
Enfin, parmi les tâches de l’ONU, Mgr Migliore soulignait aussi celui d’apporter une contribution valide à la coopération interreligieuse pour la paix et pour le développement, un domaine dans lequel le Saint-Siège offre son soutien total pour former les consciences et diffuser des valeurs éthiques communes.