ROME, Vendredi 2 septembre 2005 (ZENIT.org) – L’historien italien Andrea Tornielli raconte dans un livre les « Les miracles de Jean-Paul II » (« I miracoli di Papa Wojtyla », éd. Piemme, 135 pages, 12,90 euro).
On se souvient que lors des funérailles du pape Jean-Paul II, le 8 avril dernier, la foule avait scandé « Santo Subito »: une acclamation renouvelée le 28 juin dernier, en la basilique Saint-Jean du Latran lors de l’ouverture de sa cause de béatification.
Andrea Tornielli a précisé à Zenit qu’il préfère parler de « grâces » reçues – le titre ayant été choisi par l’éditeur – parce que, dit-il, « il n’est pas possible d’affirmer qu’il s’agit de miracles » comme c’est le cas une fois que la congrégation pour les causes des saints s’est prononcée.
Il s’agit d’un recueil de « témoignages » qui se sont fait connaître dès la nouvelle du décès du pape Wojtyla. Dans certains cas, ces récits étaient déjà connus de l’auteur, mais sous réserve de ne rien publier du vivant du pape.
Dans la plupart des cas, ce sont des témoins oculaires: les personnes bénéficiaires elles-mêmes ou leurs parents.
« Pour un cas, celui du Juif américain guéri en recevant la communion des mains du pape, le témoin est Mgr Stanislas Dziwisz », précise Tornielli.
Mais l’auteur se défend d’avoir voulu « accélérer » le procès de béatification. « J’ai précisé dès le début, dit-il à Zenit, que mon travail n’entend pas interférer avec le procès de béatification. Il s’agit avant tout de grâces survenues alors que le pape Wojtyla était encore en vie et donc, pour cela, inutilisables pour le procès, qui ne prend en considération que les éventuels miracles survenus par l’intercession du Serviteur de Dieu après sa mort ».
D’autre part, en recueillant ces témoignages, l’auteur insiste que le fait qu’il « n’a pas voulu non plus anticiper le jugement de l’Eglise sur la sainteté de Jean-Paul II, mais plutôt faire voir combien de fois autour du pape et grâce à sa prière des personnes ont reçu des grâces ». « J’ai voulu, dit-il, écrire un chapitre à la fin du livre racontant des épisodes semblables qui sont arrivés à d’autres papes en odeur de sainteté ».
Pour ce qui est de la connaissance que Jean-Paul II a pu avoir de ces événements, Andrea Tornielli est affirmatif: « Il en était conscient parce que parfois il se rendait compte que quelque chose se passait, d’autres fois parce que les personnes lui en faisaient part immédiatement, et le remerciaient. Mais toujours, il exigeait qu’on n’en parle pas, qu’on se taise. Et surtout, il tenait à souligner que les miracles et les grâces c’était le Seigneur qui les faisaient, pas le pape! Lui, il ne faisait que prier pour que les demandes des personnes souffrantes soient exaucées ».
Mais pour Andrea Tornielli, il ne faudrait pas réduire l’influence du pape Jean-Paul II à ces événements, il souligne non seulement son rôle dans l’écroulement du Mur de Berlin, mais aussi des gestes « prophétiques » comme sa visite à la mosquée de Damas en mai 2001 « quelques mois avant le 11 septembre »: « C’était comme s’il indiquait à l’avance le chemin à suivre ».