Agé de 77 ans, il était missionnaire en Afrique depuis 40 ans. Il avait reçu des menaces et il avait été victime d’une agression l’an dernier, et une nouvelle fois au mois de mars 2005. Le guet-apens a été préparé par des hommes armés.
Les media du Vatican déplorent ce « brutal assassinat » (Osservatore Romano en italien du 16 juillet).
Le Service d’information du Vatican (VIS) a choisi aujourd’hui de ne reporter que cette nouvelle, précisant que l’évêque « a été abattu par des inconnus alors qu’il regagnait son domicile après avoir soupé au centre paroissial ».
Il précise : « La police locale ignore encore les motifs de ce meurtre ».
Mgr Locati avait présenté sa démission pour limite d’âge il y a deux ans : il attendait la nomination de son successeur pour prendre sa retraite.
Pour sa part Radio Vatican souligne que Mgr Locati était « un homme généreux qui avait consacré une grande partie de sa vie sacerdotale en terre de mission au Kenya ».
Né le 23 juillet 1928 en Italie, à Vinzaglio, dans la province de Verceil, il avait été ordonné prêtre en 1952, et il était parti pour l’Afrique comme prêtre « Fidei Donum » et avait travaillé au Kenya dans la mission ad gentes.
Consacré évêque en 1996, il a été, souligne Radio Vatican « l’une des figures les plus significatives du monde missionnaire italien ».
Le nonce apostolique à Nairobi, Mgr Alain Paul Lebeaupin soulignait pour sa part que « Mgr Locati était à peine revenu de Nairobi où il avait passé le début de la semaine, et il était allé dîner dans un centre pastoral à quelque 200 ou 300 mètres de sa résidence et il rentrait chez lui accompagné de deux personnes lorsqu’il a été agressé. On lui a tiré dessus, à 19 h 45. L’évêque est décédé à 20 h 15 ».
Mgr Lebeaupin estime que l’assassinat est de caractère crapuleux, en relation « avec le banditisme », et sans rapport « ni avec la politique ni avec la religion ».
Le nonce souligne que Mgr Locati était « un homme très généreux, qui avait donné la majeure partie de sa vie sacerdotale à cette terre d’Isiolo », il était « apprécié de tous ses collègues évêques en particulier par les évêques kenyans », et son assassinat est un « choc pour la conférence épiscopale ».
Mgr Lebeaupin précise que Mgr Locati voulait se retirer, mais « au Kenya, pour pouvoir continuer à donner ses énergies à l’Eglise. Il a aussi eu cette grande grâce d’être passé par Rome et il avait pu rencontrer le Saint-Père: il avait été très heureux de cette rencontre ».
