Le chapelet dans les jardins du Vatican en l’année de l’Eucharistie

Par Mgr Angelo Comastri

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ROME, Mardi 31 mai 2005 (ZENIT.org) – Les jardins du Vatican ont été ouverts ce soir aux fidèles pour la traditionnelle conclusion du mois de Marie, avec la prière du chapelet et la procession aux flambeaux jusqu’à la « Grotte de Lourdes ».

Le principal organisateur de la rencontre, Mgr Angelo Comastri, vicaire du pape pour la Cité du Vatican, a expliqué aujourd’hui au micro de Radio Vatican comment ce rendez-vous marial s’inscrit dans l’année de l’Eucharistie.

« Dans sa lette “L’Eglise vit de l’Eucharistie”, disait-il, le pape Jean-Paul II a appelé Marie la “femme eucharistique”, parce que la Vierge est celle qui a cru aux paroles dites par le Seigneur. Dans claque eucharistie, nous avons la consigne d’une parole: “Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang”. Nous avons besoin d’apprendre la foi de Marie pour nous approcher de l’Eucharistie le coeur ouvert de façon à ce que l’Eucharistie porte en nous les fruits que Jésus a portés dans la vie de Marie ».

Mais Mgr Comastri encourageait la prière du rosaire en famille au-delà du mois de mai par un témoignage personnel: « Je crois que le Rosaire est pour la famille chrétienne l’un des plus beaux rendez-vous. Je me souviens de mon enfance, lorsque nous nous recueillions autour du foyer en famille mon père, ma mère, ma soeur, mon grand-père et moi, pour dire le chapelet. Tant d’années après, ces moments me reviennent encore en mémoire et me font percevoir aujourd’hui comme alors la beauté d’une famille unie: c’était la prière qui nous unissait, c’était la prière qui guérissait tout. Je vous raconte une anecdote: je me souviens qu’un soir, papa et maman avaient eu une petite discussion qui était devenue plutôt animée et nous, les enfants, nous souffrions de cette tension entre papa et maman. Après le dîner, nous nous sommes rassemblés autour du feu pour réciter le chapelet. Durant le rosaire, je vis le visage de maman et celui de papa retrouver leur sérénité et à la fin du chapelet ils joignirent leurs mains. Je me souviens encore de ce moment comme d’une expérience extraordinaire: un miracle du rosaire ».

Mgr Comastri évoquait également le rôle de Marie dans les relations entre catholiques et anglicans en disant: « Ce qui peut unir les anglicans et les catholiques c’est de regarder ensemble dans l’Ecriture et redécouvrir à travers l’Ecriture la présence de Marie dans l’histoire du salut. Il y a quelques années, j’ai rencontré Max Thurian, qui était déjà catholique, et déjà prêtre, et je me souviens qu’il m’avait confié: “Je m’étais éloigné de Marie justement en partant de l’Ecriture. Mais en lisant l’Ecriture sereinement, je me suis rapproché de Marie, parce que, dans l’Evangile, il y a Marie”. C’est l’Evangile qui nous parle de Marie, et en regardant tous l’Ecriture, anglicans et catholiques, nous pouvons retrouver le rôle de Marie. Il suffirait de partir des paroles de l’Annonciation: “L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu”, où? Auprès de Marie. C’est Dieu qui a voulu ce chef d’oeuvre, c’est Dieu qui a voulu cette présence. Dans la mesure où nous nous mettons à l’écoute de la Parole de Dieu, nous retrouvons Marie sur le chemin de notre foi ».

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ZENIT Staff

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