« La main de fer » de Cuba contre la presse et des parlementaires européens

Réunion de l’opposition et expulsion d’observateurs occidentaux

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ROME, Mardi 24 mai 2005 (ZENIT.org) – Radio Vatican souligne la politique de « la main de fer » de Fidel Castro avec laquelle il a expulsé de Cuba plusieurs journalistes et députés (parlementaires) européens.

A deux reprises, samedi et lundi, la radio pontificale a donné la nouvelle de la réunion de groupes de l’opposition cubaine, qui se déroulait à La Havane, et des mesures prises par le gouvernement contre les observateurs internationaux présents à la rencontre.

L’envoyé du quotidien italien « Avvenire », à la réunion, Luigi Geninazzi, a expliqué à Radio Vatican que la rencontre « a un double sens : d’un côté elle montre le visage répressif du régime castriste, de l’autre, que cette réunion, tenue par des dissidents, a assurément une grande valeur ».

« Mais il faut voir ce qui va se passer, a-t-il ajouté. Il faut se rappeler que le Congrès ne représentait pas toute l’opposition mais une partie seulement. Je crois que la partie la plus responsable de l’opposition, celle qui est à la tête du projet Varela du catholique Oswaldo Paya, n’était pas d’accord avec cette initiative ».

Selon Geninazzi, l’expulsion des Européens est dans la « ligne traditionnelle » adoptée par Castro. « Récemment, lorsque l’Union européenne a suspendu les sanctions, il a répondu tout simplement que la position européenne de l’intéressait pas » rappelle-t-il.

« A ce stade, la balle est dans le camp de l’Europe, observe Geninazzi. Elle doit décider ce qu’il convient de faire. Depuis quelques mois on assiste à un bras de fer entre la Commission européenne, qui serait favorable à la suppression des sanctions, et le Parlement européen, qui a critiqué cette ouverture. Il faut voir maintenant comment cela va se terminer ».

« Il faut introduire les libertés fondamentales, à commencer par la liberté d’expression et la liberté de la presse » souligne-t-il.

« Naturellement, Fidel Castro ne les acceptera pas, mais il est important de les présenter pour que la Communauté internationale ne puisse être accusée de strabisme, c’est-à-dire de constater les violations des droits de l’homme seulement dans une partie du monde, explique Luigi Geninazzi. Onze millions de Cubains veulent être traités comme des citoyens, avec leurs droits ».

« Je crois que la partie plus responsable de l’opposition cubaine prépare d’ores et déjà l’après Castro. Elle le prépare avec deux mots d’ordres : libération du régime communiste, mais dans le même temps, réconciliation nationale ».

En ce qui concerne l’Eglise catholique, Luigi Geninazzi explique qu’« elle jouit de la liberté du culte, mais n’a aucune, ou très peu de liberté d’éducation, et la possibilité d’avoir ses propres moyens de communications est très réduite ».

Le cardinal Jaime Ortega a pu parler cinq minutes à la télévision cubaine, après la mort de Jean-Paul II, raconte-t-il, alors que Fidel Castro a parlé quatre heures sur le pape, mais sans mentionner qu’il était le chef de l’Eglise ».

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ZENIT Staff

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