ROME, Vendredi 6 mai 2005 (ZENIT.org) – Les nouveaux hallebardiers de la Garde suisse pontificale ont le devoir de veiller à se maintenir en forme physiquement et spirituellement, souligne leur commandant.
Avant la prestation de serment des nouvelles recrues de la Garde suisse, le commandant Mäder et l’aumônier de la Garde, Mons. Alois Jele ont tenu chacun une exhortation, en trois langues.
Le commandant Elmar Mäder – en cuirasse, tenue velours grenat, panache blanc sur son casque – a exhorté les recrues à veiller non seulement à « rester en forme physique » mais aussi en « forme spirituelle ».
Il a rendu hommage à Jean-Paul II et a souligné combien le nouveau pape est un don de Dieu.
Il a rappelé combien Jean-Paul II « a aimé la vie et l’a défendue de toutes ses forces », combien « il a aimé la jeunesse » et combien « il a aimé sa Garde suisse ».
Il suffisait, disait-il d’une « parole », d’un « geste », d’une « poignée de main », d’un « signe, ou de son « regard charismatique » par lequel il disait : « Oui, je vois ton service, merci d’être là ».
Le commandant ne niait pas le « défi supplémentaire » pour la « conscience » que constitue pour les recrues le changement qu’ils ont vécu.
Toutes les nouvelles recrues sont entrées, disait-il, sous Jean-Paul II, et aucun des gardes en service actif n’a connu d’autre pape. Il ajoutait que le choix de l’Eglise est « inspiré par le Saint-Esprit », et repose aussi sur la prière de « millions de croyants ».
Pour Benoît XVI, il soulignait avec humour que le pape a d’abord été un « voisin » de la Garde : les fenêtres de l’appartement du cardinal Ratzinger donnaient en effet sur la caserne des Gardes, du côté de la rue, mais il est encore « plus » leur « voisin » maintenant !
Enfin, il soulignait la grande responsabilité de la Garde, à prendre très au sérieux, et concluait : « Mais finalement, tout vient du Seigneur ».
Mons. Jele confiait ce soir à Radio Vatican que son rôle est « la préparation spirituelle » des recrues parce que ce serment est « un acte également religieux étant donné que le contenu du serment est aussi spirituel ».
« Ils apprennent, soulignait le chapelain, ce que signifie agir en conscience. On parle aussi du sens de l’Eglise, du ministère de Pierre, et de ses successeurs, parce que s’ils servent le Saint-Père, ils doivent aussi comprendre son service, et s’ils servent l’Eglise, ils doivent aussi avoir une idée de ce qu’est l’Eglise ».