La faim, "un vrai scandale… Les affamés ne peuvent pas attendre"

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CITE DU VATICAN, mercredi 22 septembre 2004 (ZENIT.org) – La faim dans le monde , « un vrai scandale… Les affamés ne peuvent pas attendre » : « Nous devons multiplier les efforts pour éradiquer ce fléau », déclare le cardinal Angelo Sodano à New York.

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Le Secrétaire d’Etat a lancé lundi (cf. ZF040921) un nouvel appel aux pays développés « pour augmenter l’aide publique au développement de 0, 7 % du Produit intérieur brut », de façon à permettre de financer de façon adéquate les initiatives contre la faim et la pauvreté : il revient sur son discours à l’ONU, lors du sommet sur les nouvelles formes de lutte contre la pauvreté dans le monde, au micro de Radio Vatican.

« Il existe de nombreuses perspectives, surtout aujourd’hui, souligne le cardinal. Evidemment, cela dépend de l’engagement de tous. Je rappelle tant de réunions internationales dans lesquelles ce sujet a été traité. Je vois, cependant, qu’il est facile de prendre des engagements, mais il est ensuite difficile de les maintenir. Mais nous ne devons pas nous résigner à ce scandale mondial. C’est un vrai scandale que l’humanité ne réussisse pas à secourir qui a faim. Les affamés ne peuvent pas attendre. Ici, à l’ONU, en l’an 2000, tous les chefs d’Etat ont adhéré à la déclaration du millénaire, par laquelle tous se sont engagés à ces trois grandes fins : la promotion de la paix, la lutte contre la faim et l’élimination des maladies graves, surtout du sida. Il faut par conséquent travailler pour arriver à ces buts. Quelle que soit l’origine des propositions, ce sont des propositions humanitaires pour lesquelles j’ai apporté la bénédiction du pape ».

Quant à la situation en Irak, le cardinal fait observer combien la « situation est complexe ». « On sait bien que les avis sur la situation actuelle sont très opposés. Mais sur une chose, nous devons tous nous trouver d’accord : nous devons maintenant nous retrousser les manches et aider ces populations à vivre en paix et à se réconcilier, en se souvenant de ce que le pape dit souvent : « Sans pardon, il n’y a pas de paix ». Ce sont des populations qui ont déjà trop souffert, et donc, le défi actuel, je pense que c’est celui de la réconciliation. C’est à cela que travaillent les chrétiens présents en Irak, c’est à cela que travaillent les évêques. C’est la patrie du patriarche Abraham qui a commencé sa grande aventure à Ur en Chaldée. En tant que père des trois grandes religions monothéistes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, il peut nous aider à nous reconnaître tous fils du même Père qui est aux Cieux ».

Pour ce qui est des menaces à la paix dans le monde, le cardinal Sodano fait observer : « Il y a tant de menaces contre la paix : je pense à la situation au Darfour, vraiment douloureuse. On a parlé depuis un an et demi d’un million de réfugiés et de milliers de personnes qui meurent chaque jour… Il me semble que maintenant la communauté internationale est en train de bouger. Le pape lui-même a envoyé un légat là-bas : l’archevêque Paul Josef Cordes, président du conseil pontifical Cor unum. Et puis, pour ce qui est des guerres, comment oublier la Terre Sainte, toujours bouleversée par tant de conflits ? Et puis nous pensons au cœur de l’Afrique, surtout au Nord de l’Ouganda. Nous devons continuer à être des constructeurs de paix : on en a besoin plus que jamais ».

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ZENIT Staff

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