CITE DU VATICAN, Mardi 21 septembre 2004 (ZENIT.org) – « Devant l’action croissante des groupes extrémistes, la préoccupation grandit pour la sauvegarde de la paix », déclare Jean-Paul II dans son discours au nouvel ambassadeur du Portugal près le Saint-Siège, M. João Alberto Bacelar da Rocha Páris, qui lui a présenté ce matin ses lettres de créance à Castelgandolfo.
Le Saint-Siège demande d’humaniser la globalisation face aux multiples défis qui interpellent la communauté internationale : le fossé entre riches et pauvres, les violations des droits de l’homme, le terrorisme, précisait Jean-Paul II.
Le pape a exprimé sa « préoccupation pour la sauvegarde de la paix face à l’action croissante de groupes extrémistes qui ont rendu toujours plus hérissé d’obstacles le chemin du dialogue et de la négociation ».
Mais Jean-Paul II a aussi souligné « le fossé criant entre riches et pauvres » dans le monde et « la violation conséquente des droits de l’homme », mais aussi la faim, les maladies endémiques, et la fréquence des catastrophes naturelles qui détruisent des populations entières.
Face à cette situation et à l’accentuation des différences régionales du point de vue culturel comme économique, le Saint-Siège demande « d’humaniser la mondialisation », de façon à ce que le progrès scientifique et technologique servent le bien-être de tout peuple et de toute nation.
Jean-Paul II a également évoqué la constitution européenne, et a fait l’éloge de l’action du gouvernement portugais pour son action en faveur de la reconnaissance des racines chrétiennes de l’Europe. En effet, les autorités portugaises n’ont pas hésité à affirmer leurs convictions chrétiennes et Jean-Paul II a exprimé le souhait que de telles valeurs puissent être affirmées au niveau national ou international. A ce sujet, le pape mentionnait la récente signature, le 18 mai dernier, du nouveau concordat entre le Portugal et le Saint-Siège, expression d’un « consensus mûri pour fortifier la présence de cette « âme chrétienne », en vue de la construction d’une société promouvant la dignité de la personne humaine, la justice et la paix ».
Enfin, le pape invite à accomplir de « nouveaux signes audacieux » pour faire « résonner l’heure d’une nouvelle évangélisation » : chaque croyant doit se sentir impliqué dans la conscience que « Dieu ne laissera pas les mains vides ceux qui s’engagent à avoir confiance dans ses projets ».