La formation des futurs prêtres doit se garder de la menace du "cléricalisme"

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CITE DU VATICAN, Jeudi 16 septembre 2004 (ZENIT.org) – La formation des futurs prêtres doit se garder de la menace du « cléricalisme », affirme le cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise.

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Le cardinal Scola est intervenu dans ce sens, mercredi 15 septembre, au cours du séminaire organisé par la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples pour les évêques récemment nommés. Le cardinal a évoqué la responsabilité de l’évêque pour ce qui concerne la formation dans les séminaires et des Instituts de théologie. Fides, agence dépendant du dicastère organisateur, résume cette intervention.

Parmi les risques qui menacent la formation sacerdotale, le cardinal Scola a mentionné le cléricalisme, c’est-à-dire « un style de vie presbytérale réduite à un endroit séparé de l’aspect concret de la vie de la communauté chrétienne. Dans ce cas, le ministère est conçu, et surtout pratiqué, comme une sorte d’offrande de services à des usagers qui restent étrangers à la personne du prêtre lui-même, qui finit par prendre des comportements schématiques de domination ».

Dans cette optique, les séminaires et les Instituts de théologie doivent « être des lieux de communion véritable », qui devraient s’inspirer beaucoup plus de la dynamique éducative de la famille : « D’une part, l’autorité paternelle/maternelle se propose en première personne, de l’autre, elle suscite la liberté de l’enfant afin que, avec sa participation personnelle, il apprenne à connaître, à aimer et à travailler. Trop souvent, en revanche, les communautés chrétiennes règlent leur vie sur le travail ».

Le patriarche de Venise a affirmé : « Seule une conception de la formation sacerdotale qui reconnaisse dans la communauté chrétienne le sujet éducatif par excellence est en mesure de ne pas réduire les lieux de formation, (séminaires et instituts de théologie) à des endroits séparés de la vie du peuple… L’Evêque, en tant que Pasteur de l’Eglise particulière, qui est toujours à l’image de l’Eglise universelle, est appelé à assurer aux endroits spécifiques de la formation presbytérale, leur dimension ecclésiale éminente ».

« On ne peut limiter la responsabilité de la formation à la seule préoccupation que les prêtres soient préparés au plan professionnel », affirmait le cardinal Scola, l’horizon doit s’élargir à la vie des prêtres, pour ne pas réduire la formation à « l’élaboration d’un parcours fait de contenus et de techniques qui permettent l’exercice d’un rôle ».

Le cardinal Scola s’est également arrêté à d’autres aspects de la formation sacerdotale, comme la confrontation avec la culture dominante où chaque religion apparaît comme interchangeable, la collaboration entre séminaires et Instituts de théologie, l’inculturation de la foi, et le dialogue interreligieux.

Pour ce qui est de la formation permanente, le cardinal affirmait : « La formation sacerdotale ne peut jamais considérer qu’elle est définitivement terminée… L’obligation qui revient aux Evêques de pourvoir à la formation permanente de leur presbyterium doit se charger du chemin de sainteté de chaque prêtre », toujours selon Fides.

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ZENIT Staff

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