Le quotidien de la cité du Vatican précise que « même de l’Islam arrivent des appels à la libération de Simona Torretta et Simona Pari », et que le secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan a appelé à leur libération immédiate et sans conditions.
Les deux jeunes italiennes ont été enlevées mardi dernier à Bagdad par un groupe d’hommes armés alors qu’elles effectuaient une mission humanitaire auprès des enfants irakiens.
L’Osservatore Romano souligne que la Ligue arabe a exprimé « sa préoccupation pour l’enlèvement des deux femmes italienne qui travaillent dans le secteur humanitaire et demande leur libération en considération du rôle qu’elles jouent sur le terrain en Irak ».
Le haut représentant de la politique extérieure de l’Union européenne, M. Javier Solana, a pour sa part, indique le quotidien, rencontré à Bruxelles les ambassadeurs des pays de la Ligue arabe et a exhorté les gouvernements respectifs à faire « le maximum », publiquement et de façon privée, en faveur des deux jeunes italiennes.
Quelques dizaines d’enfants ont manifesté le 9 septembre à Bagdad, continue l’OR, pour demander leur libération, et celle de deux autres Irakiens enlevés avec elles : « une initiative significative, commente l’OR, parce qu’elle démontre un grand courage en considération du climat de tension et d’intimidation qui pèse sur la capitale ».
Le quotidien précise : « Les enfants, accompagnés de leurs parents et de membres de l’organisation « Un ponte per… » [Un pont pour…] pour laquelle les deux jeunes travaillaient, se sont rassemblés Place du Paradis, au centre de Bagdad. Ceux qui manifestaient sont les Irakiens ayant connu les deux jeunes et ont eu l’occasion de bénéficier de l’aide généreuse prodiguée par les deux agents humanitaires ».
L’OR cite le témoignage de la maman du jeune Bashar Najif, âgé de 14 ans : « Mon fils est malade depuis l’âge de 4 ans. Pendant les longues années d’embargo, les seules personnes qui ont pu lui procurer des médicaments et donc lui sauver la vie, ce sont elles. Maintenant, nous sommes ici parce que c’est à notre tour de prier pour leur sauver la vie ».
Le secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, a pour sa part déclaré, cite l’OR : « L’enlèvement des deux journalistes français et des deux agents humanitaires italiennes sont les derniers indices d’une tragique série de violations commises en Irak contre des civils innocents », appelant à respecter « en toute circonstance » les principes fondamentaux des droits et de la dignité de la personne humaine.
L’OR mentionne la « condamnation unanime » des institutions européennes et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) présentes en Irak.
Le coordinateur des activités des ONG, Jean-Dominique Bunel, a fait état, souligne l’OR de « consultations » d’où émerge la décision de quitter l’Irak, de la part de la majorité des ONG.