Le cardinal Hoyos s’est adressé en ces termes, indique l’agence Fides, mercredi dernier, 7 septembre, au cours du séminaire organisé par la congrégation pour l’Evangélisation des Peuples pour 118 évêques récemment nommés, sur le thème suivant : « L’Evêque et l’exercice de sa charge d’enseignement », le « Munus Docendi ».
Le préfet a abordé ce thème sous trois angles : la racine sacramentelle du « Munus Docendi », la finalité évangélisatrice et missionnaire du ministère épiscopal, l’inculturation et le dialogue interreligieux.
« Le Christ se rend présent en nous, Pasteurs visibles aux yeux des fidèles, de façon à ce que ‘de manière éminente et visible’, nous représentions le Christ maître lui-même, Pasteur et pontife, et agissions en sa personne », a insisté le cardinal Colombien.
Il rappelait aussi que le ministère d’enseignement de l’évêque « est un don du Christ glorifié dans l’Esprit Saint… Il est un don à l’Eglise qui apporte à chacun des fidèles la parole du salut qui convertit et qui sauve… Dans l’exercice de notre ministère, et dans la programmation des activités pastorales de nos diocèses, nous devons toujours nous souvenir que la parole de l’Evêque n’est jamais seulement un message ou la transmission d’une information : elle a un contenu salvifique, parce que le Christ opère en elle ».
Le cardinal insistait en ces termes sur l’espérance : « Face aux divisions dramatiques et persistantes et aux déchirures du monde, l’Eglise est appelée, par ses pasteurs, à rendre raison de l’espérance qui est en elle en annonçant et en témoignant la Parole de Dieu, qui est Parole de salut, le Verbe de la Vie, qui donne la paix et l’unité aux hommes de toute race et de toute condition ».
Le cardinal Hoyos souligne celle d’annoncer la Parole de Dieu partout et en communion avec le Christ et son Eglise : « C’est, disait-il, une mission qui consiste à conserver saintement et à annoncer courageusement la foi, en défendant le peuple chrétien des erreurs qui le menacent ».
Pour ce qui est de l’inculturation, le cardinal Castrillon Hoyos a souligné le fait que la mission épiscopale d’enseignement des évêques dans les pays de mission, « est une véritable inculturation de l’Evangile : annoncez et témoignez le mystère du Christ, en sachant qu’il est le critère et la source de toute inculturation authentique ».
La première loi de toute inculturation, continuait le cardinal, est « de faire habiter l’Evangile dans une culture déterminée » : c’est un processus profond qui requiert les temps justes, que « nous jugeons souvent trop lents ou trop longs parce que nous vivons contaminés par l’idolâtrie de l’efficacité et des résultats immédiats, par la culture des résultats poudre aux yeux et à tout prix ».
Enfin, le cardinal Castrillon Hoyos a rappelé qu’à la lumière de la Sainte Ecriture et du Magistère « l’évêque ne voit pas d’opposition entre l’annonce du Christ et le dialogue interreligieux ; ils ne sont pas incompatibles, au contraire, l’un est la conséquence de l’autre ».
