Jean-Paul II encourage l’apostolat de la famille spirituelle de Schönstatt

Bénédiction d’un nouveau sanctuaire à Rome

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CITE DU VATICAN, Jeudi 9 septembre 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II encourage l’œuvre apostolique de la famille spirituelle de Schönstatt, à l’occasion de l’inauguration d’un nouveau sanctuaire romain.

Jean-Paul II a reçu ce matin à Castelgandolfo quelque 2.000 membres du Mouvement de Schönstatt, à l’occasion de la construction d’un sanctuaire dédié à la « Mère de Dieu », à Rome, ainsi que d’un centre international. Le mouvement est répandu dans 40 pays, dont l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et le Chili.

La bénédiction du nouveau sanctuaire a en effet attiré à Rome, du 7 au 9 septembre, des pèlerins du monde entier. Leur pèlerinage a été marqué par une veillée aux flambeaux dans les jardins du Vatican, présidée par Mgr Stanislas Rylko, président du conseil pontifical pour les laïcs, le 7 septembre. Le 8 septembre, le nouveau sanctuaire a été béni par le vicaire du pape pour Rome, le cardinal Camillo Ruini.

Dans son discours en allemand, le pape a souligné, ce jeudi matin, combien la construction de ce sanctuaire marial romain contribuera à renforcer les liens du Mouvement avec le Successeur de Pierre et l’Eglise universelle.

Le pape a encouragé les membres du mouvement à être des « phares lumineux » qui défendent la vie humaine et la famille, dans un monde sur lequel s’allonge de plus en plus l’ombre d’une « culture de la mort ».

Le pape les a encouragé à s’engager, à l’exemple de leur fondateur, contre la pratique « cruelle » de l’avortement et en faveur de la croissance chrétienne des familles, afin qu’elles soient des « sanctuaires » domestiques, sous la conduite de Marie « Mère et éducatrice ».

« Notre Eglise, continuait Jean-Paul II, a besoin de donner une nouvelle vigueur à la vie religieuse et à l’activité apostolique. Dans cet engagement, de nombreux mouvements et communautés ecclésiales sont unis entre eux, éveillés, au seuil du IIIe millénaire, par l’Esprit de Dieu. Ils sont une réponse providentielle aux nouveaux et nombreux défis de notre temps ».

Jean-Paul II a exprimé ses vœux pour le nouveau sanctuaire, dédié à Marie, « Mère de l’Eglise », que le mouvement est en train de construire à Rome, en disant : « Que l’Ancilla Domini vous accompagne et rende toujours plus transparent le visage de la Mère de l’Eglise dans le corps du Christ ».

Le mouvement de Schönstatt (cf. www.schoenstatt.de, site en allemand, anglais et espagnol) comprend en effet non seulement des prêtres et des personnes consacrées dans le célibat – dans la vie contemplative ou active -, mais aussi des centaines de milliers de jeunes ou de familles dans le monde entier : une audace prophétique pour un mouvement béni dès 1922 par le pape Pie XI.

Le mouvement a été fondé en Allemagne par le Père Joseph Kentenich (1885-1965). Il avait subi les épreuves de la première guerre mondiale, qui lui avait inspiré la fondation de ce mouvement, alors que, jeune père Pallottin, il était directeur spirituel des étudiants au collège de Schönstatt. Les jeunes gens étaient appelés sous les armes. Pour leur offrir un « foyer spirituel », le père Kentenich plaça un tableau de la Vierge à l’Enfant dans la petite chapelle du cimetière de Schönstatt : cette Vierge est connue dans le monde entier sous le titre de la « MTA », la « Mère Trois fois Admirable ». Toutes les chapelles du mouvement de Schönstatt dans le monde sont édifiées sur le modèle de cette première chapelle.

Le P. Kentenich a survécu aux horreurs de la seconde guerre mondiale : arrêté par la Gestapo en 1941, il a été interné, avec des milliers de prêtres catholiques, au camp de Dachau, jusqu’à la libération, en 1945. Sa cause de béatification a été ouverte à Rome le 18 octobre 1974, pour le 60e anniversaire de la fondation du mouvement de Schönstatt.

L’unité des différentes familles, autonomes, du mouvement – l’Institut des Sœurs de Marie, les Frères de Marie, les Dames de Schönstatt, les Pères de Schönstatt, les Prêtres diocésains de Schönstatt, des mouvements de jeunes et des familles, etc. – est avant tout spirituelle. Elle repose sur l’ »alliance d’amour » que chaque membre conclut avec la Vierge Marie, par une consécration personnelle .

La prière de consécration à Notre-Dame de Schönstatt dit : « Ô ma Souveraine ! Ô ma Mère ! je m’offre tout à vous : et, pour vous prouver mon dévouement, je vous consacre aujourd’hui mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cœur, et tout moi-même. Puisque je vous appartiens, ô ma bonne Mère, gardez-moi, défendez-moi, comme votre bien et votre propriété. Amen ».

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ZENIT Staff

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