CITE DU VATICAN, Mercredi 31 mars 2004 (ZENIT.org) – Défendre les pauvres dans la mondialisation, c’est le défi relevé par l’Eglise, déclare le cardinal Martino depuis Mexico.
Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix participe du 28 mars au 2 avril à des événements civils et ecclésiaux importants, dont le IIIe congrès mondial des familles puis une rencontre avec les étudiants et les professeurs de l’université Ibéro-américaine à l’occasion du 60e anniversaire de sa fondation. Lundi 29 mars, le cardinal a prononcé son premier discours en terre mexicaine en faveur des pauvres au cœur de la mondialisation. Un communiqué de son dicastère résume cette intervention.
Le cardinal Martino a rappelé les fondements bibliques de « l’option préférentielle de l’Eglise pour les pauvres, en soulignant que cette option – jamais exclusive ou discriminatoire envers d’autres groupes – tend à faire tout le possible pour que des peuples entiers, qui sont exclus ou marginalisés, entrent dans le circuit du développement économique et humain ».
« Il est nécessaire, affirmait l’ancien représentant du Saint-Siège à l’ONU, non seulement de donner à ces peuples le superflu des sociétés de l’abondance, mais aussi et surtout, changer les styles de vie, les modèles de production et de consommation, les structures consolidées de pouvoir qui dirigent aujourd’hui les sociétés ».
Le cardinal Martino a mis en lumière la valeur de la contribution de l’enseignement social de l’Eglise, pour résoudre des problèmes de l’économie globalisée d’aujourd’hui, en soulignant sa vision morale dans ce domaine. « Elle est fondée, soulignait le cardinal Martino, sur les trois pierres angulaires de la dignité humaine, de la solidarité et de la subsidiarité ».
« L’Eglise en Amérique est appelée, affirmait le cardinal de Justice et paix, non seulement à promouvoir une plus grande intégration entre les Nations, en contribuant à créer une vraie culture globalisée de la solidarité mais aussi à collaborer par des moyens légitimes à la réduction des effets négatifs de la mondialisation, comme la domination des plus forts sur les plus faibles, spécialement dans le domaine économique, et la perte des valeurs des cultures locales au profit d’une homogénéisation mal comprise ».
Après avoir présidé une célébration eucharistique dans la chapelle de l’université, le cardinal Martino a ensuite rencontré, lundi 29, les académiciens de l’Institut de recherche sur le développement durable et l’équité sociale de l’université qui est en train de publier une étude sur le thème de la pauvreté.
Dans la soirée, le cardinal a dîné avec les membres de l’assemblée générale des associés de l’université, dont le recteur de l’Université Saint-Louis et de l’Université de San Francisco.
Mardi 30 mars, le cardinal Martino a visité le Ministère du Développement social, en mettant l’accent sur les populations indigènes. Il s’est également rendu dans une zone habitée par eux à Aquixtla, près de Puebla.