CITE DU VATICAN, Jeudi 25 mars 2004 (ZENIT.org) – « Manifester la maternité de l’Eglise auprès de la maternité humaine »: c’est un aspect fondamental de la vocation des Petites sœurs des Maternités catholiques. Au micro de Radio Espérance, des religieuses de cette congrégation ainsi que des Pèlerins de l’Evangile de la Vie (branche laïque) ont témoigné de leur engagement au service de la vie. Denis Jagou a recueilli leur témoignage pour Zenit aujourd’hui à la clinique Saint Vincent de Paul de Bourgoin Jallieu.
Quelle œuvre sociale représente votre maternité ?
-Tout est basé sur le respect des personnes. Un enfant, c’est une entité, un tout. Il faut le respecter quel qu’il soit. Le lieu de la maternité est un endroit privilégié pour faire comprendre cette grandeur de l’enfant, des parents aussi.
Par exemple, on a un circuit de télé interne dans la maternité pour annoncer les naissances. Les bébés ont la vedette. On crée une atmosphère familiale, accueillante qui montre le respect de l’enfant.
Quand une mère vient accoucher dans vos maternités, elle vit, paraît-il, une mini retraite. Vous partagez ce point de vue ?
-Cette retraite est conjugale. Que ce passe-t-il dans le ventre d’une femme ? On vit dans une période raccourcie de 3-5 jours toute l’étendue des 9 mois d’une grossesse de notre épouse. On concrétise cette paternité au moment où elle arrive. C’est une retraite d’un concentré mystérieux, perturbant qui aboutit sur une espérance immense.
A chaque naissance les sœurs sont continuellement émerveillées ; aucune lassitude devant les merveilles de Dieu.
L’accouchement n’est donc pas qu’un acte technique !
-La technique a beaucoup d’importance. C’est une sécurité qui doit permettre à cet événement de se vivre de façon plus humaine. Il a un caractère intime, voir plus familial, qui a une place dans l’Eglise. Les sœurs mettent au monde des enfants et les offrent à la maternité de l’Eglise.
L’enfant est appelé à devenir de façon mystérieuse enfant de Dieu : mystère merveilleux de la destinée, de la grandeur de l’être humain.
Vous avez fait profession religieuse, or vous mettez des enfants au monde tous les jours. Ça ne vous donne pas envie d’en avoir ?
-Notre appel premier est celui de donner sa vie pour le service de la vie et c’est en cela que notre consécration religieuse est féconde. C’est en cela que nous sommes Mère, quelle que soit notre tâche. A certains moments on touche du doigt cette fécondité. Si l’Eglise a reconnu notre congrégation comme source d’épanouissement et de sainteté, c’est bien qu’elle avait cette intuition qu’il y avait là un mystère au service duquel les Sœurs pouvaient se mettre. Ce n’est pas une mutilation, c’est beaucoup de Joie et de Vie.
Vous incarnez la maternité de l’Eglise ?
-On y participe. On la manifeste. On fête la Vierge Marie dans la conception du Verbe en elle et notre fête patronale est la maternité de la Sainte Vierge. Le lien entre la Virginité et la Maternité de Marie est très fort pour nous. Nous sommes religieuses engagées dans la virginité et nous avons une mission maternelle. Ce que voulait Mgr Caillot, c’était précisément manifester la maternité de l’Eglise auprès de la maternité humaine et auprès des couples.