Nous publierons également une traduction intégrale de son récit à la suite de celui de Mgr Longa.
Au cours de sa première incarcération, de neuf ans, entre 1947 et 1956, il a été ordonné diacre et il a commencé ainsi son activité pastorale.
« J’ignore d’où j’ai tiré la force de supporter tout cela, avoue-t-il, mais ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu. Nos conditions de vie dans les camps étaient détestables, pires que dans ceux de l’Allemagne nazie ».
Il constate: « L’Evangile a certainement été pour nous une source d’eau vive grâce à laquelle nous avons été non seulement des êtres humains mais des chrétiens ».
Il a ensuite été libéré en 1956, et c’est alors qu’il a reçu l’ordination sacerdotale, avant d’être à nouveau jeté en prison, de 1959 à 1961. Exilé ensuite, il a été libéré mais avec l’interdiction d’exercer un ministère en Ukraine. Il n’en reprit pas moins ses activités pastorales. Puis il fut nommé évêque en 1974, ce qui lui valut de poursuivre son ministère sous la menace constante du KGB.
Mais ce n’est que le 4 août 1987, que l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine, supprimée par Staline en 1948, a pu « annoncer au monde sa sortie des catacombes et son retour à une vie religieuse pleine et normale ».