Ce congrès organisé par la Fédération des associations de médecins catholiques du monde (FIAMC) et l’Académie pontificale pour la Vie a réuni quelque 400 personnes à Rome la semaine passée.
Jean-Paul II affirmait: « Un homme, même s’il est gravement malade ou empêché d’exercer ses fonctions les plus hautes, est et sera toujours un homme et il ne deviendra jamais un végétal » ou un « animal ». »
« L’abandon ou l’interruption des soins minimaux » de ces patients, devient une « vraie euthanasie par omission », déclarait le pape qui contestait le terme « état végétatif ».
« Dans ce sens, disait-il, on comprend que le terme « végétal » (« légume ») « même confiné au domaine clinique, n’est certainement pas le plus heureux pour se référer à des sujets humains ».
Le pape suggère trois réalisations nécessaires dans la société actuelle pour leur venir en aide: « la création d’un réseau capillaire d’unités de réveil »; « un soutien économique et une assistance à domicile pour les familles »; « la création de structures d’accueil pour les cas où il n’y a pas de famille en mesure de faire face à ce problème ».
« L’évaluation des probabilités ne peut justifier éthiquement l’abandon ou l’interruption des soins minimaux au patient y compris l’alimentation et l’hydratation, affirmait Jean-Paul II. La mort par la faim ou par la soif finit par conséquent par ressembler à proprement parler à une véritable euthanasie par omission ».
Citant son encyclique Evangelium Vitae, le pape précise: « Par euthanasie on doit entendre à proprement parler une action ou une omission qui par nature et dans l’intention procure la mort dans le but d’éliminer toute douleur ».
Devant ce qu’il définit comme « une grave violation de la loi de Dieu », le pape rappelle aux médecins que « l’administration d’eau et de nourriture » même par des voies artificielle est toujours un « moyen naturel de conserver la vie et non un acte médical », et par conséquent il est « moralement obligatoire ».
Jean-Paul II faisait également allusion aux « pressions de caractère psychologique, social et économique » pour déclarer: « Aucune évaluation des coûts ne peut prévaloir sur la valeur du bien fondamental que l’on cherche à protéger, la vie humaine ».
La recherche scientifique, continuait Jean-Paul II, ne peut « exclure a priori » que le retrait d’eau et de nourriture aux patients en état de coma depuis plus d’un an, « soit la cause de grandes souffrances » et ne doit jamais oublier que les malades sont avant tout des personnes « avec leur dignité humaine ».
Jean-Paul II disait son souci des familles qui « ont eu un des leurs frappé par cette terrible condition clinique ». Il invitait chacun à ne pas « abandonner » ces familles, avec leur lourde charge « humaine, psychologique et économique ».