Le nouveau "Directoire" pour le ministère des évêques met l’accent sur la collégialité

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« Apostolorum successores » lu par le cardinal Giovanni Battista Re

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CITE DU VATICAN, Jeudi 18 mars 2004 (ZENIT.org) – Les conférences épiscopales et la collégialité ont été mis en valeur par le nouveau directoire pour les évêques. Un nouveau chapitre a été introduit, sur la spiritualité de l’évêque.

A la suite de la publication, en italien, de « Apostolorum successores », le nouveau « Directoire » pour le ministère pastoral des évêques, mettant à jour l’édition de 1973, en tenant compte des mutations sociales, et des suggestions du synode des évêques de 2001, le cardinal préfet de la congrégation pour les évêques, le cardinal Giovanni Battista Re, explique sa nouveauté au micro de Radio Vatican.

« Il me semble, déclare le cardinal, que la partie concernant les conférences épiscopales et le thème de la collégialité soit beaucoup plus ample. Le chapitre sur la spiritualité de l’évêque est substantiellement nouveau ».

« Le directoire, poursuit le cardinal Re, souligne que la prière est comme le bâton sur lequel l’évêque doit s’appuyer quotidiennement dans ses fatigues pastorales ».

Parmi les principes fondamentaux sur lesquels l’évêque doit s’appuyer, le cardinal Re indique « le principe trinitaire et ecclésial, le principe de la vérité, le principe de la collaboration ». « Un autre principe, que je trouve très important est celui du respect des compétences. Et celui de la personne qui convient au poste qui convient ».

Il ajoute, à propos des qualités humaines de l’évêque soulignées par le directoire: « L’évêque doit aussi être riche en humanité. L’évêque doit avoir un bon esprit qui le porte à rayonner de bonté et de compréhension envers tous. Il doit avoir un esprit ouvert et un caractère joyeux. Il doit être sensible aux joies et aux souffrances. Il doit avoir une inclination au dialogue et à l’écoute. Il doit être proche des gens ».

Pour ce qui concerne les relations de l’évêque et des autorités publiques, le directoire indique, continue le cardinal Re, « qu’il doit maintenir ces rapports en vue du bien commun de la société, sans compromettre sa propre mission spirituelle. En même temps, il doit se garder libre pour pouvoir annoncer ouvertement l’Evangile et les principes moraux et religieux aussi en matière sociale. L’évêque doit être prêt à apprécier, louer l’engagement et les succès dans le domaine social, mais aussi prendre position, lorsque c’est nécessaire, contre toute offense de la loi de Dieu et toute offense à la dignité humaine, sans pourtant s’ingérer dans les sphères qui ne sont pas de sa compétence et sans donner son appui ou favoriser des intérêts particuliers ».

Le directoire rappelle les trois devoirs principaux de l’évêque, explique le cardinal Re: « Premièrement, être le maître de la foi, et annoncer la Parole de Dieu. Deuxièmement, être sanctificateur du peuple chrétien. Troisièmement; l’évêque est père et pasteur du diocèse ».

« Nous devons reconnaître qu’aujourd’hui les évêques sont plus proches des gens que dans les siècles passés. Aujourd’hui les évêques ont un style de vie plus simple et une activité pastorale plus intense qui les porte à un contact direct non seulement avec les prêtres mais aussi avec les gens. De nombreux fidèles viennent chercher l’évêque, vont lui demander conseil et réconfort dans leurs difficultés. L’évêque est le père de tous. Tous ont une place dans le cœur de l’évêque ».

Dans la société sécularisée d’aujourd’hui, conclut le cardinal Re, l’évêque « est le serviteur de l’Evangile du Christ pour l’espérance du monde ».

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ZENIT Staff

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