ROME, dimanche 22 février 2004 (ZENIT.org) – « Les principes du christianisme constituent une partie intégrante du patrimoine éthique et spirituel du peuple italien: ils aident à faire face aux défis du XXIe en Europe et dans le monde. C’est par ces paroles que le président de la République italienne Carlo Azeglio Ciampi a voulu exprimer sa reconnaissance pour l’œuvre de l’Eglise catholique dans son pays.
Le 18 février dernier il rencontrait une délégation du Vatican conduite par le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano, à l’ambassade italienne près le Saint Siège, à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire des Accords du Latran et des vingt ans de la révision du Concordat. La délégation du Vatican était composée de: Mgr Giovanni Lajolo, « ministre des Affaires Etrangères » du Vatican, du cardinal Attilio Nicora, président de l’Apsa (Administration du Patrimoine du Siège Apostolique), du nonce apostolique en Italie, Mgr Paolo Romeo, du président de la Conférence Episcopale Italienne (CEI), le cardinal Camillo Ruini et du secrétaire général de la CEI, Mgr Giuseppe Betori.
Le président italien a d’abord rappelé que « Les Accords du Latran, de 1929, ont marqué la fin d’un chapitre déchirant de l’histoire de l’unité italienne ». L’accord de 1984 a consolidé les rapports entre le Saint-Siège et l’Italie, facilitant « l’action de l’Etat et de l’Eglise vers des objectifs communs: le soutien à la famille et aux jeunes, la formation de la personne, la solidarité, le volontariat ».
« L’Italie considère avec un grand intérêt l’engagement du Saint-Siège, a souligné le président Ciampi, sous la conduite inspirée de Jean-paul II, pour la défense et la promotion de la paix, pour la lutte contre la pauvreté et les maladies, pour le renforcement de la conscience européenne: finalité partagée par l’Italie ».
Le cardinal Angelo Sodano a remercié le président pour ces paroles et a parlé d’une « occasion extraordinaire de rencontre dans un climat de fête » lors de laquelle « ont été passées en revue les dizaines d’années de collaboration entre l’Italie et le Saint-Siège ».
Le cardinal Sodano a repris les paroles du président du Conseil Silvio Berlusconi – qui faisait partie de la délégation conduite par le président Ciampi – qui avait évoqué ce qui a été fait « dans le domaine de la famille, de l’école et de la solidarité sociale, et au niveau européen, pour soutenir la mention des racines chrétiennes dans le projet de Constitution européenne ».
Un point critique toutefois dans les relations entre l’Etat italien et le Saint-Siège: l’affaire Radio Vatican. Le Secrétaire d’Etat a en effet voulu souligner « la sentence malheureuse par laquelle la Cour de Cassation a déclaré que l’on pouvait juger Radio Vatican ». « A notre grande surprise, a-t-il déclaré, nous avons appris que c’est à la Cour de Cassation de décider de la souveraineté d’un organisme du Saint-Siège ».