Tourisme: Un voyage bien préparé vaut un examen universitaire

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CITE DU VATICAN, Mercredi 30 juillet 2003 (ZENIT.org) – L’été pourrait être un temps utile, comme Jean-Paul II l’a lui-même rappelé, pour approfondir sa propre culture, par des voyages instructifs dans des localités d’intérêt historique, artistique ou archéologique. Mgr Piero Monni, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation mondiale du Tourisme, répond à ce sujet aux questions de Radio Vatican, évoquant en particulier la question de la “préparation”.

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Mgr Monni – La préparation aux vacances est une notion qui fait son chemin dans l’esprit de qui veut être touriste, en particulier les parents qui voyagent avec leurs enfants, qui projettent un voyage intéressant et veulent que ce voyage constitue pour les jeunes et pour eux-mêmes un examen, un test de culture générale notable. Je dis toujours qu’un voyage à l’étranger, un voyage bien préparé est comme un examen universitaire.

RV. – Pourquoi, selon vous, Mgr Monni, il est important de préparer les vacances: les éléments spirituels jouent aussi un rôle?

Mgr Monni – Les vacances doivent représenter non seulement un moment de repos pour le corps, mais aussi pour l’esprit et pour l’intelligence. Et l’hygiène mentale réclame, après tant de mois passé dans un bureau ou un atelier, l’exigence du repos. Mais une parenthèse spirituelle est aussi nécessaire pour pouvoir réordonner durant les vacances certaines idées sur la vie sociale, la vie politique, culturelle; pouvoir, pendant les vacances, synthétiser ce qui a été durant l’année l’objet de spectacles télévisuels, de reportages télévisuels, de lectures de journaux, de revues, de livres: il est très important de recueillir, de synthétiser et ensuite de pouvoir affronter la nouvelle année de travail avec des idées plus claires.

RV. – Il semblent que le nombre des personnes qui choisissent de voyager à la dernière minute soit en augmentation et c’est pourquoi elles s’adressent à des agences spécialisées dans ce type de voyage. Vous trouvez que cette tendance est correcte?

Mgr Monni – Je pense que quelqu’un qui se prépare à dépenser un petit capital comme celui dont on a besoin pour les vacances , doit être aussi lucide, et doit aborder cette dépense en raisonnant: on ne peut pas entreprendre un voyage en choisissant n’importe quelle destination. Il me semble que le sacrifice de réfléchir à cette dépense doit être compensé par la joie de pouvoir se rendre à un endroit qui corresponde au sacrifice financier consenti.

RV. – Mgr Monni, il semble que l’Eglise ait pris position par le passé sur l’utilisation des voyages touristiques…

Mgr Monni – L’Eglise a pris position à propos des excès non “éthiques” de certains villages qui ont monopolisé l’attention et qui ont extrait leurs hôtes de leur environnement. Souvent, un village touristique représente une île sur une île: parce que l’activité proposée dans ce village touristique est telle et si nombreuses les occasions de rencontres et de distractions que l’on est parfois proche d’un site archéologique, artistique, culturel de grand intérêt et les touristes s’y rendent mais sans avoir la possibilité de visiter le milieu entourant le village.

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ZENIT Staff

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