Europe/paroisses: Répondre aux défis du temps

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Le 22ème colloque européen à Fribourg

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CITE DU VATICAN, Vendredi 18 juillet 2003 (ZENIT.org) – Le Colloque européen des Paroisses (CEP) 2003 avait pour thème « Paroisses : Expérience d’aujourd’hui et visions d’avenir ». Cette manifestation bisannuelle, qui existe depuis plus de 40 ans, a accueilli quelques 240 participants issus de 13 pays, explique l’agence catholique belge « Cathobel » (cf. www.cathobel.be).

Parmi eux, 25 Belges avaient accompli le voyage, non sans avoir préparé le thème au préalable. Les carrefours, bilingues, ont constaté la permanence de la structure paroissiale au sein de la société tout en mettant l’accent sur son évolution constante. Des évolutions qui entraînent déjà l’émergence de nouvelles

Aux dires des responsables belges, le colloque qui a eu lieu à Fribourg du 6 au 10 juillet rassemblait des « chrétiens de la base ». Il n’est donc ici pas question de « représentation » mais plutôt de participation de personnes engagées au sein de leur paroisse. Des prêtres bien sûr mais aussi des assistantes et assistants pastoraux, des membres des conseils pastoraux et paroissiaux, ainsi que des bénévoles au service des paroisses.

Au programme de ce CEP, des carrefours par groupes linguistiques, des conférences données par des experts, des visites dans les paroisses de Fribourg et environs, des célébrations internationales, une table ronde ouverte au grand public et des moments de visites culturelles. Des traductions étaient assurées par des bénévoles.

Une invitation à l’imagination pastorale

Pour cette 22ème édition, l’accent était mis sur l’évolution des paroisses dans le temps. Partant du principe qu’ « un peu partout en Europe, des paroisses dont déjà des expériences qui dessinent l’avenir », le CEP a permis des échanges et des rencontres fraternelles dans le but de stimuler l’imagination.

« Quand on parle de l’Eglise catholique en Europe aujourd’hui, on évoque aussitôt une situation de crise. Mais l’Eglise a-t-elle jamais vécu « hors crise »? Evidemment, comme l’Eglise, les paroisses sont en crise. Et si c’était un signe de croissance? Une invitation à l’imagination pastorale ? » interrogeait les organisateurs du colloque.

Réparti en plusieurs carrefours, les participants ont débattu de la question.

La paroisse, immergée dans la société

« La foi se vit dans l’Eglise et dans la société » lit-on dans les conclusions du CEP 2003, qui poursuivent : « La paroisse n’est pas retirée du monde, elle en fait partie ». Le texte fait également état des changements sociaux et culturels, qui modifient les relations entre les personnes et la paroisse, tout en appelant à de nouvelles initiatives.

Marquant la bipolarité du monde, homme-femme, Eglise-Monde, pauvres-riches, etc., les participants ont fait remarquer que la paroisse « embrassait tout le peuple de son territoire ». « Elle est donc un lieu où cohabitent les différences ».

Parmi les autres conclusions, le fait que les chrétiens prennent de plus en plus conscience que la paroisse est appelée à être un lieu de rencontre, de fraternité et de dialogue. « Elle favorise cette expérience dans les relations des hommes et des femmes entre eux, mais aussi dans leur rencontre avec Dieu ». La relation devient donc essence de la pastorale. La paroisse est ainsi à la foi lieu de passage, de changement, de progrès.

Prêtres – laïcs, une collaboration féconde

Enfin, le colloque a mis l’accent sur la coopération entre laïcs et prêtres. Les Conseils pastoraux auxquels se sont ajoutées des Equipes d’Animation Pastorale (EAP) « marquent un nouveaux partage de la charge pastorale ». « On mesure combien ce changement est lourd d’évolution à venir, dans les mentalités et les structures » précisent les conclusions. Des évolutions expliquées par la diminution du nombre de prêtres.

Mais la diminution globale du nombre de chrétiens constatée en Europe ces dernières années inquiète « quant à la viabilité de cette formule ». Cependant, la collaboration vécue dans des EAP paraît « plus féconde que l’exercice solitaire de la responsabilité ».

Suivi du colloque en Belgique

Les 25 Belges, 18 francophones et 7 néerlandophones, qui ont participé à ce CEP se réuniront à nouveau le 25 août pour tirer des conclusions plus fines et adaptées au pays.

Côté francophone, diverses réunions préparatoires ont eu lieu tout au long de l’année. Elles étaient organisées par les trois coordinateurs, Chantal Lefèvre, animatrice en pastorale à Braine-l’alleud, Xavier Nys, curé de KAIN et de Pierre Mayence, prêtre auxiliaire de Châtelineau.

Plus de 40 ans de réflexions

Le CEP doit sa création en 1959 à l’initiative d’un chanoine français, le Père François Connan qui était curé de la paroisse St. Séverin à Paris. Dans le cadre des rapprochements qui se dessinaient en Europe, il avait eu l’idée d’organiser une rencontre de curés de paroisses européennes. Cette initiative avait alors reçu l’appui du Cardinal König de Vienne.

La première rencontre a eu lieu en 1961 à Lausanne. Elle rassemblait des prêtres « en paroisse » venus d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, d’Espagne, de France, d’Italie et de Suisse. Il leur paraissait alors illogique « que chaque nation, séparément et indépendamment des autres, cherche à progresser sur les chemins de la Pastorale ».

Depuis la septième rencontre, en 1973 à Heerlen aux Pays-Bas, les laïcs participent aux travaux. En 1993, à Besançon, les laïcs constituaient les deux tiers de l’assemblée. C’est à Besançon aussi que furent présentes pour la première fois, des paroisses venues des pays de l’Est. Depuis 1978 le CEP a rejoint les rangs des Organisations Non Gouvernementales avec un statut consultatif au Conseil de l’Europe.

Site du colloque européen des Paroisses : www.cep-eu.com

Page du CEP sur le site de l’Eglise catholique suisse : www.catholink.ch/cep

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ZENIT Staff

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